Tambacounda : contribution à l’atteinte de l’autosuffisance en riz, Energy 4 impact équipe le Gie Keniekenieba de technologies basées sur le solaire.

 

Dans le cadre de l’accompagnement des producteurs de la filière riz pour atteindre l’autosuffisance tant voulue par les autorités, l’Ong Energy 4 impact a mis en place un nouveau projet dénommé Peepa. L’objectif, si on en croit, Abdou Karim Dosso, directeur pays de l’Ong, est d’accompagner l’initiative du chef de l’Etat dans la recherche de l’autosuffisance en riz. Pour cela, explique-t-il, l’accent est mis sur les technologies basées sur le solaire pour l’alimentation en eau des plants et la transformation des produits. Déjà, se félicite, le directeur pays de l’Ong, le groupement des femmes de Gouloumbou est équipé en matériels de plus de 3 millions.

Le programme Eau et Énergie pour l’alimentation (Peepa) qui est un projet financé par la Giz vise à augmenter la production alimentaire tout au long de la chaîne de valeur grâce à une utilisation plus durable et plus efficace de l’eau et/ou de l’énergie. C’est pourquoi, lancé en janvier dernier, il intervient déjà dans 5 régions du pays dont Tambacounda. En attendant détendre ses tentacules.

Pour cela, le focus est mis sur le solaire. Il s’agit, dira, M. Dosso, de miser sur la production énergétique solaire pour mieux augmenter les productions et mieux rentabiliser les revenus des producteurs. ” Plus le coût de l’eau est moindre, plus la rentabilité est bonne, dixit, le directeur pays. Nous partons du constat que, les dépenses liées à l’approvisionnement en eau pour irriguer les cultures sont trop élevées. Alors qu’elles peuvent être atténuées grâce à l’énergie solaire. C’est pourquoi, profitant de la visite à Gouloumbou duchamps du groupement des femmes de Kéniékéniéba, nous avons montré tout le lien qu’il y a entre l’eau et l’énergie. Nous les avons accompagnées pour qu’elles puissent mieux améliorer leurs productions. Elles ont reçu une moto pompe d’un débit de près de 100m³ alimentée grâce au solaire. Deux champs solaires de 28 et de 20 panneaux y sont implantés. Ils sont capables d’alimenter en eau une superficie de 5ha. L’investissement est évalué à plus de 3 millions avec un fonds de roulement nécessaire de 1,2 millions nécessaire pour l’exécution des travaux. Toujours si on en croit, M. Dosso, ces technologies innovantes basées sur le solaire sont accessibles, fiables et très rentables.

Dieynaba Diallo, présidente du groupement des femmes dira apprécier l’initiative. Auparavant, l’alimentation en eau seulement crevé nos budgets. ” Nous dépensions beaucoup dans l’approvisionnement en eau “, a-t-elle renchéri. Aujourd’hui, nous en disposons mieux et à coût moindre. Grâce à l’énergie solaire, les cultures sont mieux irriguées. Ce qui nous fait espérer de bons rendements. Aujourd’hui, nous sommes à la phase expérimentale avec 2ha emblavés. Cependant, nous en fondons beaucoup d’espoirs. Nous applaudissons des deux mains “, exulte, déjà, la présidente. Le président des riziculteurs, Amadou Barro Watt qui a été de la visite dans le périmètre emblavé, a lui aussi dit toute sa joie. ” Vous savez, signifie-t-il, l’essentiel de nos dépenses est constitué de l’approvisionnement en eau. C’est une heureuse trouvaille que vous nous amenez ici”, se réjouit-il. Nous prions juste que le projet s’étende très rapidement.

le directeur pays de l’Ong termine son speech en soulignant qu’avec la mise en œuvre de ces nouvelles technologies, les cultures ne feront que se porter mieux car bien arrosées sans grosses dépenses. Ce qui fait espérer des rendements de 3,5 voire 5 tonnes à l’hectare surtout si la nouvelle variété est introduite.

Abdoulaye Fall /