Koumpentoum : sargal du maire de Méréto, Aladji Bà alerte le président, les ennemis de l’Apr sont bien ceux-là que vous avez investis de pouvoirs.

 

Méréto, cette commune située dans le département de Koumpentoum a été fêté son maire, ce samedi. Après une brillante victoire lors des locales passées, Aladji Bà a été honoré par ses partisans. En présence de tous les chefs de village et des conseillers nouvellement élus, il a été chaleureusement ovationné. Très enthousiaste, il a dit féliciter les populations pour leur confiance renouvelée et pour cette cérémonie grandiose organisée a son honneur. Seulement aussi, malgré l’ambiance festive, il a tenu à déverser sa bile contre les ennemis de l’Apr. Il a dit déplorer la situation que vit le parti avec des responsables investis de pouvoirs par le Président qui malheureusement travaillent à déstabiliser la cohésion et l’unité du parti. Sans mettre de gants, il a fulminé, ” toutes les difficultés que vivent le parti sont causées par ceux-là que le président a investi de pouvoirs “. Alors qu’ils devaient jouer les rôles d’unificateur et de rassembleur. Et c’est vraiment dommage, a-t-il tonné.

En atteste les localités perdues lors de ces élections locales, dira-t-il. C’est des gens nommés par le chef de l’Etat qui sapent l’unité et la cohésion du parti pour leurs propres intérêts. Ils ont financé des listes parallèles pour faire échouer les gens choisis par le parti et le président. ” La commune de Koutiaba en est l’exemple le plus parlant “, tonne-t-il. Le président doit en être informé pour prendre des mesures idoines afin de corriger le problème. ” Moi qui vous parle, des gens du parti ont saboté mon meeting. Pire encore, j’ai une fois été agressé dans l’enceinte de la gouvernance au sortir d’une audience avec le président par des membres de l’Apr manipulés par de hauts responsables “.

Sur sa victoire lors de ces locales.

Il a dit tirer le chapeau aux populations et au chef de l’état. Il y avait 11 listes en lice. Ce qui témoigne du bon travail que nous avons mené. Auparavant, personne ne voulait de la commune. Aujourd’hui, c’est tout le monde qui veut être maire de Méréto. C’est parce que, nous avons réussi à sortir la localité de l’ornière “, s’est-il félicité. Les réalisations aussi faites dans la contrée par le président nous ont aussi été d’un réel apport. Grâce au puma, au Pudc, et autres projets de l’état, il n’y pas une seule localité qui n’a pas bénéficié de réalisations.

Une zone agricole à valoriser.

Méréto est une zone agricole par excellence. Capitale des terres neuves, l’activité principale demeure l’agriculture. Même si, l’élevage et le commerce y florissent. Et c’est pourquoi, le maire, Aladji Bà dira lancer un appel à l’état et surtout au ministère de l’agriculture de travailler à moderniser le secteur. Une part importante de la production arachidière de la région provient de la zone. Seulement, les producteurs sont confrontés à beaucoup de difficultés. Entre autres maux, il évoque le manque de machines et l’insuffisance des tracteurs. ” Si les producteurs sont mieux accompagnés en machines et autres tracteurs, nul besoin de dire que la production agricole va connaître un grand essor”. Les pistes de production défectueuses sont aussi un handicap, relève, l’édile de la commune. Certes que nous avons l’un des plus grands marchés hebdomadaires du pays, cependant, la commercialisation des produits agricoles pose problème. Se déplacer dans la commune est souvent un problème. D’où l’impérieuse urgence de refaire les pistes pour mieux faciliter la circulation des personnes et des produits. Le bitumage des tronçons, Méréto-Koumpentoum Méréto-Makacolibantan demeure aussi une priorité, a ajouté, le maire. Si les routes et les pistes sont refaites, la zone peut constituer un réel atout pour le département voire la région. Elle présente d’innombrables potentialités, Seulement, elle est plombée par son enclavement et son manque de soutien. Ce qui, à son avis, doit pousser l’état à rapidement corriger les inégalités même, s’il note que des efforts y sont jusque-là consentis.

 

Abdoulaye Fall /