La problématique est claire comme de l’eau de roche, la banane made in Sénégal est sérieusement concurrencé par celle ivoirienne qui a réussi le tour de passe de la reléguer au second plan. Pour pallier cette situation fortement préjudiciable aux producteurs nationaux, une étude de marché est lancée, et ses résultats ont fait l’objet d’un partage entre les principaux acteurs à Tambacounda.
Dans une note parvenue à notre rédaction, il est indiqué que l’importation de la banane ivoirienne a atteint la barre des 118% en 10 saisons. Celle produite localement demeure le second choix, et il va falloir inverser la tendance. Le projet Tiers Sud – Bey Daare de la SODAGRI co-financé par l’AFD et l’UE, a appuyé à travers son operateur RIKOLTO/HORIZONT 3000, le lancement d’une étude de marché pour mieux en cerner les contours et analyser les facteurs de production et conditions de commercialisation.
Sont passés au peigne fin, entre autres faits majeurs, l’évolution du marché mondial de la banane, les résultats de l’analyse des tendances de l’offre et de la demande, la cartographie de la provenance de la banane sur le marché, les concurrents directs et indirects de la banane locale, les contraintes de l’approvisionnement du marché de la banane tout comme les actions d’amélioration et les opportunités de marché de la filière banane locale.
Cette étude a permis de déceler les contraintes majeures liées à la commercialisation de la banane et propose des axes pour améliorer sensiblement la situation et à installer la banane produite localement dans les premières loges alimentaires de qualité en Afrique.
Par ailleurs il faut signaler que le Projet Tiers Sud Bey Daare de la SODAGRI est en train d’appuyer la filière banane à travers une série formation sur les bonnes pratiques agricoles, le renouvellement du matériel végétal avec l’introduction de vitro-plants et l’amélioration des systèmes d’irrigation de vingt-huit (28) sites de bananeraies.
Abdoulaye Fall
