Journée du tourisme à Tambacounda: “Il faut travailler à mieux faire connaître les sites et désenclaver les zones.” (Inspecteur tourisme)

 

 

D’importants atouts touristiques existent dans la région de Tambacounda, a relevé la quasi totalité des acteurs du secteur. Cependant, l’accessibilité, l’enclavement et la méconnaissance des sites constituent un véritable frein à leurs essor. D’où l’impérieuse nécessité de travailler à promouvoir certains sites méconnus des populations et des touristes. Il faut aussi rouvrir les aéroports de Tambacounda et de Simenti pour contribuer à une meilleure accessibilité des sites, a plaidé, l’inspecteur régional du tourisme.

La région de Tambacounda, à l’instar de plusieurs autres régions dans le pays, a célébré la journée mondiale du tourisme. Une occasion pour les acteurs de parler des opportunités et des contraintes notées dans le secteur. Même s’il est unanimement reconnu par les différents acteurs du secteur des nombreux opportunités touristiques présentes dans la région, force est de constater que le secteur bat de l’aile. Il pourrait mieux contribuer à l’essor économique de la région voire du pays tout entier si elles étaient bien mises à profit. En 1ère cause, la méconnaissance de plusieurs sites et autres vestiges existant dans la région. Beaucoup de sites touristiques ne sont pas connus des populations autochtones elles-mêmes à fortiori des touristes, a déploré, l’inspecteur régional du tourisme. Pour Hamadi Diogo Bà, le secteur pourrait mieux impacter sur l’économie régionale si les gens travaillent à faire la promotion de certains sites. Comme exemple, il cite, la préfecture de Tambacounda. L’endroit abrite, dit-il, la prison où était internée la dame du Cabrousse, Aline Sitoé Diatta. Il en est de même pour la préfecture de Bakel qui a été le Ford de Faidherbe. Idem pour le pavillon de René Caillé toujours à Bakel. Pour ne citer que cela, relève-t-il. Malheureusement, s’égosille, Hamadi Bà, tous ces sites sont méconnus. Et pourtant, ils pouvaient constituer de véritables sources de devises et méritent d’être connus. Ne serait-ce que pour l’histoire, ajoutera-t-il. Il y a beaucoup d’opportunités mais, les contraintes sont énormes.

Autre chose évoquée, c’est l’accessibilité. Il y a des sites qui ne sont pas accessibles en saison des pluies. L’exemple des chutes d’eau de Dindefelo est cité par l’inspecteur régional du tourisme. Pendant l’hivernage, l’endroit est inaccessible. Et pourtant, il devrait l’être toute l’année. Idem pour le parc national du Niokolo Koba. A ce niveau aussi, pendant la saison des pluies, il n’y a pas d’accès. C’est un véritable frein à l’essor de l’activité touristique. D’où l’impérieuse nécessité de rouvrir les aéroports de Tambacounda et de Simenti. Ce qui contribuerait à faciliter l’accès aux touristes et permettrait à augmenter les chiffres d’affaires du secteur.

Abdoulaye Fall /