L’inspecteur d’académie de Tambacounda a passé en revue la situation du système éducatif au niveau de tous les ordres d’enseignement, ce vendredi. Babacar Diack a estimé que beaucoup d’efforts ont été notés dans plusieurs domaines. Ce qui a eu des répercussions notoires sur les indicateurs. Toutefois a souligné, le patron de l’académie, certains indicateurs montrent qu’il y a encore du travail à faire, ne serait-ce que pour atteindre la moyenne nationale voire la dépasser. Le taux du Cfee et du bac sont des exemples précis.
L’académie de Tambacounda est située dans la région éponyme. Elle reste caractérisée par sa vaste étendue. Elle compte quatre inspections de l’éducation et de la formation ( Ief ), dans chaque département. Le secrétaire général de l’académie, l’inspecteur Assane Mbengue a présenté la situation de l’éducation dans l’académie, en présence des autorités administratives, académiques et des partenaires sociaux. Dans un tableau bien détaillé, il a passé au peigne fin la situation. Sur beaucoup de niveaux, il a été noté des progrès, a relevé, L’Ia, Babacar Diack qui a été approché à l’issue des présentations. Pour l’enseignant en chef dans la région, son académie, sur plusieurs indicateurs, a fait des efforts assez considérables. En référence, il cite le taux brut d’apprentissage ( Tba ), en dernière année du primaire, du moyen et du secondaire. A tous ces niveaux, il a été noté des progrès, reléve, l’inspecteur d’académie. Autre point fort évoqué par l’autorité académique, l’amélioration du taux d’accroissement des effectifs de la formation professionnelle et technique ( Fpt ). L’amélioration des seuils de maîtrise au niveau du Cm2 en lecture et en mathématiques sera aussi citée par L’Ia. Il n’occultera pas non plus l’amélioration des taux de réussite aux examens ( Cfee, Bfem, Bac technique comme général). A ce niveau, explique, l’inspecteur d’académie, excepté le Bfem où la moyenne nationale est dépassée, pour les autres examens, il y a certes des bonds notés, n’empêche, ils demeurent tout de même en deçà de la moyenne nationale. Et c’est pourquoi, a-t-il soutenu, il est initié beaucoup de créneaux pour mieux booster le taux. De sorte à atteindre le niveau national ou même le dépasser.
Les contraintes.
Si les résultats escomptés n’ont pas pu être atteints à certains niveaux, c’est parceque beaucoup de contraintes ont été dénombrées. Parmi celles-ci figurent, outre l’étendue de la région, il est évoqué la faiblesse des taux bruts de scolarisation dans tous les ordres d’enseignement, excepté le primaire, a relevé, l’inspecteur d’académie. D’ailleurs, renseigne le document remis, en 2022, le Tbs de 76,9% a connu une légère baisse comparée à 2021 où il avait dépassé les 77%.
Autres contraintes évoquées par l’Ia, la faiblesse du nombre de structures franco-arabes, la faiblesse des effectifs des élèves dans les séries scientifiques surtout du côté des filles. Le manque d’enseignants du préscolaire au secondaire est aussi une difficulté fondamentale dans l’atteinte des objectifs. Plusieurs centaines d’enseignants sont en manque dans l’académie. Ce qui fait que pour pallier au manque, nous recourons aux classes à double flux ( Cdf) ou aux classes multigrades ( Cmg).
Abordant le sous-secteur de la petite enfance, L’Ia d’expliquer qu’à ce niveau aussi, le taux brut de préscolarisation ( Tbps) reste très faible. Il est en deçà de la moyenne nationale qui tourne autour de 18,2 %. Il est de 16,9 % actuellement à Tamba. Toutefois, il faut noter que des progrès sont faits entre 2020 et 2022 faisant passer le taux de 13,4% à 16,9. L’ouverture de classes préscolaires dans les écoles élémentaires ( Cpe ), renforcées par le projet Pipadhs a grandement contribué au relèvement du Tbps, s’est félicité, L’Ia, Babacar Diack.
Sur les résultats aux différents examens scolaires, l’inspecteur a commencé par le Cfee. Son évolution s’est faite en dents de scie durant ces dernières années. En 2022, il a connu une légère hausse mais reste toujours en deçà de la moyenne nationale.
Pour le Bfem, c’est à ce niveau que l’académie a fait ses meilleures performances. Non seulement le taux de réussite a fait des bonds importants passant de 64,42% en 2018 à 87,99% en 2022. Mieux, il dépasse de loin la moyenne nationale.
Les recommandations.
Aujourd’hui, l’objectif fondamental doit demeurer le relèvement des indicateurs pour ne serait-ce, atteindre la moyenne nationale. Et c’est pourquoi, L’Ia a dit formulé un certain de recommandations.
D’entrée, Babacar Diack énumére l’accroissement des taux d’accès à l’élémentaire, au moyen et au secondaire. Il faut aussi travailler à réduire le taux d’abandon à l’élémentaire. Réduire les taux d’abandon et de redoublement au moyen et au secondaire. Toujours dans les recommandations, L’Ia a parlé du relèvement du taux d’élèves du moyen général intégrant la formation professionnelle et technique. Autres point évoqué par l’inspecteur d’académie, la promotion des disciplines scientifiques surtout chez les filles.
Abdoulaye Fall
