Bakel : enclavement, santé, chômage, le Mr2db va porter le combat. 

 

 

La situation d’enclavement du département de Bakel malgré qu’il regorge beaucoup de potentialités minières, inquiète les populations, en première ligne, les jeunes des localités de Ballou, de Béma, de Kounghany, de Aroundou, de Bélé, de Sinthiou Fissa et autres villages. Dans cette partie orientale du pays, tout y est urgence, ont fulminé les jeunes. Rien n’y est fait par les pouvoirs publics, des indépendances à nos jours. Ici, les jeunes sont sans emplois, l’accès aux femmes à la terre relève de l’utopie. Se déplacer entre les villages est un véritable parcours du combattant. Toutes choses qui font que les jeunes ont porté sur les fonts baptismaux, le mouvement pour la renaissance le désenclavement et le développement de Bakel ( Mr2db). Pour porter le combat pour le développement de Bakel, disent-ils.
Abdourahim Tall, président du Mrdb se veut clair, ” notre ambition est de porter haut le flambeau du département de Bakel “. Sa situation actuelle nous intrigue tous. Très riche en ressources naturelles avec les mines de fer du Sénégal Oriental, l’or dans la zone de kenieba, entre autres potentialités. Cependant, nous sommes laissés en rade. Rien n’est fait dans le département. Tout y est urgence, a rugi, le jeune. Il martèle, c’est pourquoi, nous nous sommes tous réunis et retrouvés pour mettre sur pied le Mrdb. Toutes les localités sont représentées dans le mouvement. Pour porter ensemble le combat pour le développement de Bakel. ” Nous voulons sortir les localités de l’ornière “. Ici, s’est fendu, le jeune Abdourahim Tall, président du mouvement, les jeunes sont sans emplois. Il n’y a aucune niche d’emplois. Les jeunes sont désœuvrés, laissés à eux-mêmes, sans aucune assistance. Et c’est pourquoi, l’émigration clandestine y est très active. Tous tentent de rallier l’Europe, par tous les moyens. Parfois, au prix de leurs vies. Et ce n’est pas normal, a tonné, le président du mouvement. Du côté des femmes aussi, c’est quasiment la même rengaine. Elles sont sans assistance. Pas de matériels d’allègement de leurs travaux. Pas de financements octroyés. ” Elles vivent des conditions quasi moyenâgeuses “, se sont désolés, les jeunes. Pis, elles n’ont pas accès à la terre. Elles sont très engagées et très battantes. Elles ne connaissent et ne vivent que de l’agriculture. Seulement, elles n’ont aucun accès à la terre,  aucun soutien. Il faut corriger la situation au plus haut niveau. Car, ce qui se vit à Bakel est inadmissible.
L’autre goulot d’étranglement reste l’enclavement, a martelé, le jeune Tall. Se déplacer dans le département entre les villages est relève d’un véritable parcours du combattant. Déjà, regrettent-ils, le pont entre Béma et Kounghany est gâté. Il est le trait d’union entre plusieurs localités. Les populations sont déconnectées du reste du département. S’il n’est pas réhabilité d’ici l’hivernage, les populations seront complètement déconnectées du reste du pays. Nous appelons de toutes nos forces à la réaction urgente et sans délai du chef de l’Etat pour refaire le pont. Sans quoi, ces localités vont rester déconnecter du reste du pays.
Sur un autre registre, les jeunes ont évoqué la situation sanitaire dans le département. Dans toute l’étendue du département de Bakel, il n’y a pas d’hôpital. Seul un centre de santé y existe avec un plateau médical qui laisse à désirer. C’est ahurissant, ont-ils rugi. Des indépendances à nos jours, l’état n’y a pas construit un seul hôpital. Alors que nous sommes très enclavés et situés à la frontière. Tous les cas sérieux sont évacués soit à Tamba soit à Ourossogui parfois sur de longues distances dans des conditions difficiles. L’état doit revoir la situation de Bakel. Les populations sont fatiguées, désappointées, désarçonnées, a tonné, le président du mouvement pour la renaissance et le développement de Bakel. Allant jusqu’à se demander s’ils sont réellement des citoyens du Sénégal.
Partout, il est chanté l’émergence, a dit le jeune. C’est de l’utopie, a-t-il vociféré. Pointant du doigt le pont dégradé reliant Béma à Ballou. Cet infrastructure témoigne de toutes les difficultés vécues par les populations. ” Nos députés ne nous servent à rien. Nous nous demandons si nous en avons d’ailleurs “, se sont étranglés, les responsables du mouvement. Ils ne portent aucune de nos doléances à l’assemblée. Le mouvement Mr2db est né pour cela. Nous n’attendons plus personne et porteront partout les maux de la contrée. Il est venu l’heure d’assumer et de s’assumer aussi “, ont dit les jeunes.
Par abdoulaye Fall