Le président du conseil communal de la jeunesse ( Ccj ) est monté sur ses grands chevaux pour déplorer le phénomène regrettable de l’émigration clandestine qui refait surface. Chaque fois, ce sont des dizaines d’interpellations qui sont notées. Pour Amadou Bà, sans défendre le départ massif des jeunes dans des embarcations de fortune, il faut nécessairement que les pouvoirs publics revoient de manière très sérieuse la problématique de l’émigration. Il a pointé un doigt accusateur sur le manque d’emplois durables des jeunes. Sans emplois, ils continueront de plus belle à braver l’océan, au prix de leurs vies. Et c’est pourquoi dit-il appeler l’Etat à beaucoup de transparence dans l’octroi des financements des projets des jeunes.
Ces derniers jours le phénomène de l’émigration clandestine à pris des proportions inquiétantes, a déploré, Amadou Bà. Les jeunes continuent de braver la mer ” Barça ou barsak”, de fort belle manière, s’étonne-t-il. Des jeunes filles et garçons au mépris de tous risques, perdent leur vie pour rien, s”étrangle, le président des jeunes de la commune. Avant de fulminer sans gants, ” la reprise de ce fléau est due aux conditions de vie précaires et insoutenables des populations de manière générale et plus particulièrement des jeunes et des femmes “. Il poursuivra, le manque de transparence sur les financements des projets des jeunes et des femmes constitue aussi un réel frein dans la lutte contre le phénomène. Les vrais bénéficiaires sont parfois ignorés au profit d’une clientèle politique. Toute chose qui fait que les jeunes vont continuer de plus belle à braver les eaux. Aujourd’hui, conseille, le président du Ccj, il urge de reprendre la situation pour arrêter la saignée et les nombreuses pertes en vies humaines dans les océans.
Il faut reprendre les sensibilisations dans les radios, les télévisions, déconstruire les manipulations de certains opposants en quête de repères. Sans cela, alerte-t-il, les convoyeurs continueront à se sucrer sur le dos d’une jeunesse inconsciente. Il apprlera aussi à l’alourdissement des peines infligées aux passeurs. Après chaque arrestation, ils recouvrent facilement la liberté et continuent leurs activités ” lucratives “. Il est venu le moment d’infliger de sévères peines aux passeurs véreux et insouciants. Seul moyen de les décourager et d’arrêter le fléau. Sans quoi, toute action intentée serait d’avance vouée à l’échec, pense, le jeune. Il a aussi appelé à l’accompagnement des structures de jeunes pour pouvoir mener à bien leurs rôles dans la lutte.
” Nous souhaitons reprendre nos paquets d’activités de sensibilisation dans tout le pays, travailler en synergie avec les Fds, rencontrer certains de nos parents de la diaspora qui encouragent nos frères à travers les réseaux sociaux en les faisant croire que l’Europe c’est l’eldorado “. Cependant, cela nécessite beaucoup de moyens dont nous ne disposons pas, raison de notre appel lancé aux pouvoirs publics pour nous venir en aide.
Abdoulaye Fall /
