
L’affaire de la pouponnière de Keur Yeurmandé continue de dévoiler ses secrets. Devant les enquêteurs de la brigade de protection des mineurs, les nounous qui travaillent pour Ndella Madior Diouf ont enfoncé leur patron.
C’est le quotidien « Libération » dans sa livraison de ce mercredi 27 décembre 2023 qui a épluché le rapport d’enquête. Selon les nounous, les biberons étaient préparés avec de l’eau de robinet et parfois mélangés à du sel. En revanche, elles déclarent ignorer le fait que les bébés de Keur Yeurmandé soient vendus à des tiers.
Selon elles, tout le personnel est recruté récemment et les plus anciens n’ont pas encore 15 jours de service. Elles ont aussi soutenu que les biberons étaient préparés avec de l’eau de robinet et parfois mélangés à du sel. En plus, elles ont confirmé que des femmes enceintes accouchaient à la pouponnière « Keur Yeurmandé ou celle de Fimela puis abandonnaient leurs bébés car cela était la condition sine qua none pour leur permettre d’accoucher sur place.
Elles ont été placées en garde à vue après leurs auditions respectives pour complicité d’homicides involontaires, maltraitance d’enfants, mise en danger de la vie d’autrui, exercice illégal de la profession de médecin, ouverture et exploitation d’une pouponnière sans autorisation administrative et traite de personnes.
En outre, il a été procédé à l’audition de la dame A.S, domiciliée à Petit Mbao qui avait filmé et diffusé sur les réseaux sociaux la vidéo des enfants en situation de détresse à la pouponnière. Elle a déclaré être l’auteure de la vidéo montrant des bébés affamés et dans un état déplorable en raison du manque d’empathie de Ndella Madior Diouf à l’égard de ces bébés».