“Un moment de partage des expériences et des stratégies pour mieux orienter les actions futures “ (Papa Banda Dieye)
La commune de Tambacounda a abrité la journée de mobilisation paysanne, ce lundi. Elle est un enjeu crucial pour le développement de notre région et de notre pays dans son ensemble, a soutenu, Papa Banda Dieye. L’édile de Tamba et par ailleurs grand producteur de maïs, a dit exprimer toute sa gratitude au conseil national de concertation et de coopération des ruraux ( Cncr), pour son travail acharné en faveur de l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs et agricultrices sénégalais. “Cette journée de mobilisation paysanne vise à regrouper 2.000 agriculteurs pour des moments de partage des expériences et des stratégies pour mieux orienter les actions futures “.
Cette journée de mobilisation paysanne revêt une importance particulière. Elle nous offre l’opportunité de partager les connaissances et les expériences qui sont essentielles pour orienter nos actions futures,” a soutenu, Pape Banda Dieye. Plusieurs centaines de participants y sont attendus. Une occasion d’évoquer les multiples défis auxquels ils font face. La gouvernance foncière, la mise en œuvre de la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP), la relève agricole, et le financement des activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques, entre autres défis sont mis en exergue. C’est pourquoi, a soutenu, le maire de Tamba et grand producteur de maïs, ils exigent ( ces défis), une collaboration étroite et une coordination efficace entre tous les acteurs du secteur agricole au sens large.
D’où, reléve-t-il, toute la pertinence de cette journée qui sera un moment de réflexion, d’échange fructueux et de renforcement des liens entre les différentes parties prenantes. Aujourd’hui, il urge de travailler ensemble pour identifier les meilleures pratiques, proposer des solutions innovantes et influencer les politiques publiques en faveur d’une agriculture dynamique, inclusive, durable et prospère. Au grand intérêt du secteur et de ses acteurs.
Les progrès réalisés dans le secteur agricole ces dernières années sont aussi mis en exergue par les acteurs.
Ils sont certes encourageants mais, nous devons redoubler d’efforts pour garantir une croissance continue et une contribution significative à l’économie nationale, a exhorté à l’endroit de ses pairs, le producteur de maïs.
Abordant les exploitations familiales, Banda dit qu’elles constituent l’essentiel du tissu agricole. Toutefois, elles font face à de nombreux défis. Notamment en matière de reconnaissance formelle de leur statut et des métiers agricoles, d’accès sécurisé au foncier, de financement adapté de leurs activités, de protection sociale et d’insertion des jeunes dans les filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques. Ces défis, a poursuivi, Banda Dieye, entravent leurs capacités à nourrir les sénégalais et assurer une souveraineté alimentaire à notre pays.
Cest pourquoi le Cncr a fait des propositions pertinentes face à cette situation. Parmi lesquelles, la promulgation et la mise en application d’un décret qui formalise le statut juridique des exploitations agricoles familiales en application du Chapitre 5 de la LOASP, afin de faciliter leur accès au crédit et aux opportunités de financement, ainsi que de favoriser l’autonomisation des femmes et l’emploi des jeunes.
Le Cncr propose aussi l’organisation de la première session du Conseil Supérieur d’Orientation Agro-Sylvo-Pastoral en 2024.
L’amélioration de façon quantitative et qualitative des financements destinés aux exploitations familiales en mobilisant davantage de ressources publiques est aussi une recommandation de l’instance faîtière. Sans occulter l’allégement des coûts du crédit par une bonification du taux d’intérêt de 7,5% à 5% et une baisse des frais connexes, entre autres propositions formulées.
Par Abdoulaye Fall
