Alpha Thiam veut tout de suite et maintenant, comme le disent nos voisins ivoiriens, exister et s’affirmer dans le Pastef. Au détriment de ceux qui ont sué à grosses gouttes pour son rayonnement.
Dans un passé récent, il avait griffonné sur tous les murs de Dakar son nom comme candidat à la présidentielle. Il sera recalé. Et puis, il décide de rejoindre le Pastef. A la 25ème heure. Et veut, coûte que coûte jouer les 1ers rôles, quid à forcer les barrières, infranchissables tout de même. C’est méconnaître Ousmane Sonko qui sait bien que ce ne sont pas ceux qui paraissent vrais devant lui qui sont importants mais ce sont ceux qui sont loyaux dans son dos qui comptent. Il n’a pas aussi certainement lu un passage dans la tragédie du roi Christophe. Où l’on y enseigne, qu’on extrait pas à un arbre ses feuilles mais on le laisse porter.
Le Pastef demeure l’une des formations politiques les plus structurées et les plus organisées de l’histoire politique du pays. N’y est pas leader qui veut ! Surtout pour ceux-là qui ont attendu que la tempête passe pour oser s’affirmer.
Alpha Thiam semble ignorer cet état de fait. Sinon comment peut-il prétendre vouloir diriger la formation après avoir seulement rejoint le Pastef quand il a été recalé. N’eut été cela, il ne viendrait probablement pas.
Comment ose-t-il s’autoproclamer ” coordonnateur ” régional au détriment des véritables patriotes. Ceux-là même qui ont sué et continuent toujours de le faire à grosses gouttes pour le rayonnement de la formation. Ils ont du marcher sur des braises avant la consécration. Et, restent toujours stoïques. L’homme a même oublié qu’il n’y a pas de coordination régionale au Pastef, à ce que je sache. Abdou Mbacke Samb, Djibril Dicko, Papa Abdoulaye Diouf, Malick Diop, Souleymane Dembélé et les autres, doivent certainement avoir ri à gorges déployées.
Qu’il se ressaisisse et sache raison garder. Ces nombreuses sorties dans la presse et son récent sargal n’impressionne pas outre mesure le leader du Pastef. Bien au contraire, ils peuvent même être sources d’agacement. Des patriotes pure souche qui ont laissé des plumes dans la lutte, attendent encore d’être servis, sans tambour ni trompette.
Il n’a pas su apprendre beaucoup de son père, un leader charismatique, un vrai homme politique. Ce dernier aurait dû lui enseigner qu’en politique le leadership ne se décrète pas, il s’incarne, il s’acquiert. Non pas par des sorties médiatiques intempestives et autres actions propagandistes. Une certaine presse relayait que Makacoulibantan exigerait la nomination de son fief. Qu’à cela ne tienne !
Persister dans ce sens équivaudrait à vouloir tout de suite parsemer son parcours politique de chrysanthèmes. Et, il n’en vaudra pas la peine.
Ndank ndank rek !
Abdoulaye Fall
