Les fortes pluies qui se sont abattues dans la région le mardi dernier ne sont pas sans conséquences dans la région. Elles ont causé de nombreux dégâts dans plusieurs localités. Le département de Goudiry est touché à travers les communes de Kothiary, de koar. Bakel et Tambacounda ne seront pas épargnés. Des cultures sont emportées par les eaux, des animaux tués. Des plantations de bananes aussi inondées. Il n’y avait surtout pas de beau temps après la pluie.
Après la pluie c’est le beau temps, disait l’adage. Les populations des localités arrosées, ce mardi dernier dans la région de Tambacounda admettront tout le contraire. Elles qui ont subi plusieurs pertes apres la tombee des eaux. Après la pluie c’était vraiment la catastrophe chez beaucoup d’entre elles. Les eaux ont causé beaucoup de dégâts. Les départements de Bakel, de Tambacounda et de Goudiry ont payé les plus lourds tributs. Plusieurs dégâts y sont dénombrés. Dans le département de Goudiry, c’est à Kothiary et à koar, toutes deux des communes du département où, il a le plus été noté des dégâts.
A Kothiary, le cheptel a payé un lourd tribut.
Les eaux ont emporté dans leur furie plusieurs ânes, des moutons et des chèvres. Par endroit, des chevaux ont été noyés dans les eaux. Le même décor est noté à Tabanding, une autre localité située dans la commune de koar. Là aussi, c’est le cheptel qui a été le plus touché. Plusieurs ânes, des moutons et des chèvres sont retrouvés noyés dans le ruissellement des eaux. Les populations se sont retrouvées meurtries, le lendemain matin. ” C’est aux environs de 1h du matin dans la nuit du mardi au mercredi que les premières gouttes sont enregistrées. L’orage durera une heure de temps, a relaté notre interlocuteur. Seulement, poursuit-il, aux environs de 4h du matin, le ciel a rouvert ses vannes. Cette fois-ci avec beaucoup plus d’intensité. Ce qui a emporté le cheptel. Aujourd’hui, nous n’avons que nos yeux pour pleurer les pertes, s’est-il égosillé. Avant de dire appeler à de l’aide en urgence. “Nous avons subi d’énormes pertes et demandons à ce que l’Etat nous aide “, a lancé, notre interlocuteur qui a dit subir de lourdes conséquences.
Autres localités autres pertes subies, Sénédébou.
Dans cette contrée située dans le département de Bakel, c’est les cultures qui sont touchées. La crue est passée par là. La Falémé est sortie de son lit pour envahir les plantations. Les périmètres maraîchers sont les cibles des eaux de ruissellement. Les eaux ont envahi et inondé toutes les plantations de piments, d’oignons et autres cultures maraîchères. De quoi laisser ébahis les producteurs. ” Tous nos efforts sont aujourd’hui réduits à néant “, s’est fendu, un producteur de piments. “Toutes mes plantations sont inondées par les eaux “, narre-t-il. J’avais cultivé un grand champ de piments, je travaille ici depuis plusieurs saisons maintenant. Aujourd’hui, c’est tous nos espoirs qui sont anéantis par les eaux. ” Nous sommes désappointés “, s’est-il écrié, appelant lui aussi à de l’aide de la part de l’Etat. ” Si l’Etat ne nous aide pas, c’est fichu pour nous “, a-t-il dit.
A Diyabougou le pont reliant la localité à Tambacounda a cédé. Il n’aura pas résisté face à la déferlante. Les eaux l’ont complètement submergé. Les populations sont aujourd’hui coupées du reste de Tambacounda. Les plus téméraires sont obligées de faire de grands détours ou risquer leurs vies pour pouvoir sortir du village et rejoindre Tambacounda. C’est vraiment difficile, témoignera, Bahoré Sakho, le chef du village de Diyabougou, tout ahuri. ” Actuellement, on est presque coupés du reste du pays “, s’est-il désolé. Nous sommes à moins de 3km de la Rn1. Cependant, du fait des eaux, nous sommes aujourd’hui coupés du reste du pays. Rallier la route nationale est devenu un véritable parcours du combattant. Seuls, quelques téméraires osent entreprendre l’aventure. C’est dure, a martelé notre interlocuteur.
Il a d’ailleurs raconté son aventure. ” pour rallier Tambacounda afin d’informer les autorités pour trouver du secours, les populations m’ont mis sur une charette qu’elles ont tirée elles-mêmes pour que je puisse traverser l’eau. ” Nous sommes vraiment très fatigués, s’est fendu le chef du village, Bahoré Sakho.
Même si ces différentes localités n’ont pas les mêmes préoccupations après le passage des eaux de pluie, elles demandent toutes la même chose en urgence, de l’aide de la part de l’Etat. Elles sont vraiment fatiguées. Et, la Côte d’alerte est quasi dépassée au niveau du fleuve qui peut à tout moment sortir de son lit. Destination ? Lui seul sait.
Par Abdoulaye Fall