C’est des jeunes très réjouis qui ont fait face à la presse, ce lundi. Il s’agit des jeunes membres de l’association pour la défense des intérêts socio-économiques des villages impactés par les projets de Sintrade et Cilage. Ils ont été appuyés par l’association chinoise des entrepreneurs officiant dans l’exploitation semi-mécanisée de l’or. Des centaines de ballons et des dizaines de jeux de maillots ont été offerts aux jeunes des villages impactés par leurs activités. De Sayensoutou, à Kolia, jusqu’à Wassangara et Kasséguiri et autres localités, toutes les associations de jeunes ont été servis.
De quoi réjouir, Mamba Danfakha, le porte-parole des jeunes, ” ce geste nous va droit au cœur et pour lequel nous adressons nos sincères remerciements aux généreux bienfaiteurs “. L’association chinoise vient de s’illustrer à nouveau en offrant à nos jeunes 200 ballons de compétition et 38 jeux de maillots, a précisé, Mamba Danfakha.
Toutefois, il a tenu à profiter de la présence des journalistes pour évoquer le cas de la Falémé. Nous avons tous une claire conscience que l’importance du cours d’eau qu’est la Falémé n’est plus à démontrer. D’autant plus que des experts ont révélé que son apport en eau pour le fleuve Sénégal tourne autour de 25%.
Par voie de conséquence, a martelé, le porte-parole des jeunes, toutes les énergies doivent être mobilisées pour le préserver. Mieux, le réhabiliter en rapport avec plusieurs partenaires dont les entreprises semi mécanisées qui exploitent l’or dans la contrée, constituent à bien des égards une priorité.
Le porte-parole dira aussi saluer la contribution de ces entreprises dans l’emploi des jeunes. Aujourd’hui, se felicte-t-il, des jeunes des villages de Sayansoutou, Kassaguéri, Wansangran, Doukhiba, Faranding, Satadougou, Kolia, Dambala sont employés par Sintrade Samagold, Alimgold, Cilage et autres. Des commerçants gagnent avec ces mêmes entreprises et des sous-traitants, des centaines de millions de nos francs dans le cadre de leurs approvisionnements. Des entrepreneurs hôteliers entrent aussi dans leurs bonnes grâces. C’est pourquoi, il est tout aussi loisible de mettre un œil sur les investissements sociaux de ces entreprises. Pour illustration, souligne, le jeune Danfakha, il n’y a qu’à interroger des autorités locales voire déconcentrées, (des chefs de villages, les maires de Missira Sirimana et de Bembou ) car, juste après le débordement de la Falémé ayant , occasionné des inondations, 16 millions de nos francs sont collectés par les entreprises pour soulager les sinistrés de ces villages.
Toutefois, le porte-parole des jeunes, appelle l’Etat à accorder un délai aux entreprises avant de metrre en application sa mesure d’arrêter les travaux au abords de la Falémé. ” Nous préconisons l’accord d’un délai de 6 mois à l’ensemble des entreprises semi-mécanisées et sous-traitant opérationnels pour leur permettre de se réorganiser en fonction de la volonté politique affichée par les pouvoirs publics.”, a plaidé, danfakha. Accorder ce délai, explique-t-il, permettrait aux Petites et Moyennes entreprises et aux fournisseurs locaux de mettre à jour leurs engagements et leurs comptes.
Sous ce rapport, nous sollicitons des autorités étatiques, la création d’une commission d’évaluation des opérations minières semi-mécanisée en termes d’impacts négatifs comme positifs, suggèrent, les jeunes des villages impactés. Laquelle commission, poursuivent-ils, se chargera de procéder à une évaluation participative des besoins des villages impactés. Ces besoins seront budgétisés et la mise en œuvre des investissements sociaux programmés sera suivie par ladite commission pour plus de transparence et de traçabilité.
Nous encourageons les pouvoirs publics à réaliser cet audit des opérations minières artisanales et semi mécanisées afin de voir les meilleures formules à adopter dans l’intérêt des parties prenantes.
Avant de dire souhaiter être reçus par les plus hautes autorités afin d’échanger sur ces questions.
Abdoulaye Fall /