Accéder à Bira, ce village dans la commune de Missirah, relève du parcours du combattant. Situé à seulement 7km de la RN7 à moins de 50 km de Tambacounda, l’état de la route y est chaotique. Il faut plus d’une heure pour parcourir les 7 km qui le sépare de la route nationale N⁰7. Sur place aussi, l’on n’a point l’impression d’être dans une localité. Tellement, les conditions de vie et d’existence y sont moyenâgeuses. Les habitants sont fatigués. La localité manque de tout. Outre l’accès difficile, les populations continuent de s’alimenter en eau dans les puits. L’électricité, le matériel d’allègement des travaux des femmes, ils en ont juste échos mais, elles ne les voient. Les femmes continuent de piler le mil à la main. Elles font des kilomètres pour trouver le liquide précieux. Toutes choses qui plombent le développement de ces contrées. Ils ont interpellé les nouvelles autorités à corriger les disparités.
S’il y a des populations qui broient toujours le noir, il faut y compter celles de Bira et environs. Elles sont vraiment dans la détresse. La localité manque de tout. Des routes, de l’eau potable, de l’électricité, des financements pour les jeunes et les femmes, du matériel d’allègement des travaux des femmes, entre autres. Ce qui fait qu’il n’y a encore rien à Bira. De quoi interpeller les populations, le président Diomaye Faye et le premier ministre, Ousmane Sonko. ” Monsieur le président, nous populations de Bira et environs, sommes fatigués “. C’est le cri de cœur, lancé par les populations, atterrées. Elles se sont regroupées à Bira pour dénoncer leur mal-être.
Keba Diaby de fulminer, ici, le principal problème demeure l’accès. Vous avez vu de vous-même l’état de la route, s’adresse-t-il aux journalistes. Figurez-vous, pour seulement 7km, il faut plus d’une heure de route. C’est mortel, s’étrangle-t-il. Avant de poursuivre, c’est pourtant sur cette même route que s’effectuent les évacuations sanitaires. Voilà pourquoi, les femmes en grossesse meurent souvent lors des évacuations, raconte, ce villageois tout déboussolé.
Mbemba Diaby, lui emboite le pas. Depuis 2000, la route n’a pas été refaite. Aujourd’hui, rallier Bira relève du parcours du combattant. Les populations sont réellement fatiguées. Elles ne savent plus où donner de la tête. Les conditions de vie ici sont très difficiles. Même pour évacuer un malade, quel que soit son état, l’ambulance ne peut pas accéder à Bira. Il faut utiliser des charrettes ou tout autre moyen pour faire les 7km qui séparent la localité de la RN7 pour retrouver l’ambulance. “Nous sommes désappointés et déboussolés “. Nous appelons les nouvelles autorités à corriger l’injustice. Figurez-vous qu’il y a 2.500 âmes qui se meuvent dans la contrée dans des conditions moyenâgeuses. Ce n’est pas normal. L’Etat doit corriger ces disparités au nom de l’équité sociale et territoriale “, a interpellé, cet habitant.
Lassana Gassama, enfourchera la même trompette. Nous voulons être mieux considérés et mieux pris en compte. Et, nous comptons sur ce nouveau régime après avoir été oubliés par les régimes précédents. ” Il faut que Sonko et Diomaye sur qui nous fondons beaucoup d’espoirs, pensent aux populations de Bira “, a appelé Lassana Gassama très remonté contre les anciens régimes.
Nous sommes vraiment fatigués et appelons à l’aide ne serait-ce que pour la réfection de la route, ont imploré, les habitants. 7km pour sauver des vies et restaurer notre dignité “, c’est ce que nous exigeons, ont plaidé les populations de Bira, de Sitaoulin et autres.
Abdoulaye Fall