Menace des chiens errants à Tambacounda : un danger croissant pour la population.

 

 

La commune de Tambacounda est-elle en train de devenir une zone à haut risque en raison de la présence massive de chiens errants ? La tendance inquiète, notamment à cause des nombreux dégâts causés par ces animaux. En seulement cinq mois, de janvier à mai, plus de 75 personnes ont été mordues dans le seul périmètre communal, tandis qu’à l’échelle du district sanitaire, cette bête divagation a déjà amputé ou blessé plus d’une centaine d’habitants. La situation alarme sérieusement les autorités qui ont lancé une campagne d’urgence.

Les dégâts causés par ces chiens errants sont préoccupants, avec des morsures répétées qui mettent en danger la santé publique. Selon le médecin chef du district sanitaire, le Dr Ba, plus de 100 cas de morsures ont été enregistrés, dont deux décès — un père et son enfant — attribués aux attaques de ces animaux. La majorité des incidents, soit 75 cas, ont eu lieu dans le périmètre de la commune, ce qui témoigne de l’ampleur du phénomène.

Les populations vivent dans la peur. Ces chiens, aux crocs acérés, semblent imposer leur loi dans la région. Le préfet de Tambacounda, profondément préoccupé, a annoncé le lancement d’une opération d’abattage ciblée. Avec le concours des services compétents, près de vingt chiens errants ont déjà été éliminés. La mairie a investi des moyens conséquents pour assurer le succès de cette opération. Toutefois, le préfet insiste sur la nécessité d’intensifier ces mesures avant la saison des pluies, car l’hivernage pourrait compliquer la gestion de cette situation.

Il a également souligné l’importance d’une campagne de sensibilisation afin d’informer la population sur les risques de la rage, une maladie mortelle transmissible par les morsures de chiens. “Les populations doivent être préparées et informées en conséquence”, a affirmé l’autorité administrative, soulignant l’urgence de la sensibilisation.

Par ailleurs, le préfet a rappelé que les propriétaires doivent assumer leurs responsabilités en respectant les normes d’hygiène et en veillant à la vaccination de leurs chiens. L’élevage responsable est essentiel pour la sécurité collective. Il a également appelé à un soutien renforcé pour les structures sanitaires, afin de garantir un approvisionnement suffisant en vaccins, coûteux mais indispensables pour lutter contre la rage.

En attendant, ces chiens errants semblent avoir pris le contrôle, dictant leur loi dans la région. La lutte contre cette menace nécessite une mobilisation collective et des actions durables pour préserver la sécurité des habitants.

Abdoulaye Fall /