
La grève de 72 heures décrétée par l’Entente SYTJUST–UNTJ est largement suivie à Kédougou où tous les services des greffes sont complètement paralysés. Par ce mouvement d’humeur, les travailleurs de la justice exigent le respect de leurs droits ainsi que la reconnaissance de leur rôle qu’ils jugent fondamental dans le fonctionnement du système judiciaire sénégalais.
Dans les locaux désertés des greffes, nombreux sont les citoyens qui ont fait le déplacement pour rien. Ils espéraient récupérer leurs documents administratifs indispensables pour la poursuite de leurs activités quotidiennes.
Malamine Cissokho, visiblement désemparé, devait compléter un dossier d’embauche. « Vous avez le droit d’aller en grève, mais nous avons le droit d’avoir nos dossiers. Cette forme de grève est injuste. Vous utilisez les citoyens pour obtenir gain de cause. Ce n’est pas normal, vous devriez changer de stratégie », a-t-il lancé, amer.
Une autre dame rencontrée dans la cour du tribunal exprime son désarroi : « Je suis venue pour un certificat d’héritage. À cause de la grève des greffiers, je suis obligée de retourner à la maison et attendre. »
Du côté de la jeunesse, un tout nouveau bachelier, venu retirer son casier judiciaire pour compléter son dossier de demande d’études à l’étranger, craint pour son avenir : « Si je n’ai pas ce document à temps, je risque de perdre ma chance. »
Face à cette situation qui paralyse certaines procédures judiciaires, les citoyens de Kédougou lancent un appel pressant aux autorités étatiques afin de trouver une solution rapide à ce mouvement d’humeur des greffiers, dont ils sont aujourd’hui les premières victimes collatérales.
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