El Malick Ndiaye somme l’OCI de rejeter la judaïsation d’Al Qods (Jérusalem)

 

Lors de la 54e session du comité exécutif de l’Union parlementaire de la Conférence islamique (UPCI) tenue ce lundi à Dakar, le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Malick Ndiaye, a lancé un appel pressant aux membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pour « rejeter sans équivoque la tentative de judaïsation de la ville sainte d’Al Qods », qu’il a qualifiée de « patrimoine sacré des trois religions révélées ».

Cette déclaration intervient dans un contexte où la Palestine reste au cœur des préoccupations, Ndiaye insistant sur la nécessité de défendre ce site symbolique face aux violations du droit international humanitaire. Il a également exhorté l’OCI à « dénoncer avec la plus grande fermeté le génocide en cours » et à soutenir « la solution des deux États » comme voie de règlement du conflit israélo-palestinien.

S’exprimant devant des parlementaires et diplomates des pays membres de l’OCI, Ndiaye a souligné que « la Palestine n’est pas seulement une cause, elle est notre cause commune. Elle est la raison fondatrice de notre organisation », rappelant l’incendie criminel de la mosquée El Aqsa en 1969 qui a conduit à la création de l’OCI. Il a plaidé pour que les États membres portent « haut et fort la voix du peuple palestinien dans toutes les enceintes diplomatiques », estimant que soutenir la Palestine équivaut à « défendre la justice, protéger notre identité commune et préserver la dignité de la communauté musulmane ».

Au-delà de la question palestinienne, Malick Ndiaye a appelé à bâtir une « oumma forte, respectée et influente » en prenant « des décisions courageuses » et en affichant « une solidarité agissante » envers les États membres, notamment face aux conflits impliquant des communautés musulmanes. Il a invité l’UPCI et l’OCI à revenir « aux fondamentaux de [leur] foi » et à l’« esprit de solidarité » originel, tout en soulignant les défis majeurs tels que la lutte contre le terrorisme, la protection des minorités musulmanes et la défense des droits humains, en particulier ceux des femmes et des enfants.

Le président de l’Assemblée a mis en avant le rôle déterminant de son pays au sein de l’OCI, notamment en tant que président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien créé par les Nations unies. « Notre pays n’a cessé de défendre le droit à l’autodétermination, à la dignité et à la justice », a-t-il affirmé, appelant à une diplomatie « proactive » via les institutions spécialisées comme le Comité permanent pour l’information et les affaires culturelles, dirigé par le Sénégal. Cette session marque ainsi une mobilisation renouvelée pour relever les enjeux humanitaires et diplomatiques face aux crises actuelles.

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