
La Lonase a résilié « unilatéralement » son contrat de partenariat avec le Groupe Futurs Médias (GFM), signé le 21 mai dernier. La décision, notifiée le 29 août, fait suite à la diffusion du contrat sur les réseaux sociaux.
Selon GFM, cette publication a provoqué « une vague de réactions hostiles » de la part de certains internautes se réclamant du « Projet » du nouveau régime, appelant au boycott et à l’asphyxie du groupe fondé par Youssou Ndour. Entre-temps, Toussaint Manga, le Directeur général de la Lonase, se retrouve au cœur de la polémique et subit des critiques acerbes de militants du Pastef sur la toile.
Au centre du conflit, l’article 7 du contrat impose à GFM de « ne pas publier tout article visant à ternir l’image de la Lonase ou de ses responsables ». Cette clause limite la liberté éditoriale et la liberté de la presse, principes fondamentaux dans un État de droit. Elle apparaît aussi en contradiction avec les idéaux de Jubb, Jubbal, Jubbanti que revendique le nouveau régime.
Le contrat prévoyait également que la Lonase verse 100 millions de francs CFA au groupe de presse de Youssou Ndour. La résiliation unilatérale pourrait avoir des conséquences financières importantes pour GFM, qui a annoncé récemment des licenciements massifs à cause de ses difficultés économiques.
Signer des conventions entre médias et institutions est une pratique normale. Mais les critiques ou la diffusion du contrat ne devraient pas justifier une rupture unilatérale. Aussi, l’indépendance journalistique reste un principe incontournable, et aucune clause ne devrait la compromettre.
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