
Le maire de Ziguinchor, Djibril Sonko, a rompu le silence dans une interview exclusive accordée à Kéwoulo TV, se défendant vigoureusement des accusations liées au scandale financier présumé de 27 à 33 millions de FCFA à la mairie, qu’il a héritée après la démission d’Ousmane Sonko, actuel Premier ministre. L’édile rejette toute responsabilité et accuse les activistes, notamment Amadou Tom Mbodj, d’avoir amplifié l’affaire sans fondement.
Selon Djibril Sonko, l’alerte sur ce détournement lui a été transmise par un percepteur, nommé peu après son arrivée en 2024, qui a relevé un écart financier dans le bilan de fin d’année. « Cette affaire concerne un agent de la mairie affecté à la perception, pas la gestion des finances de la mairie », a-t-il affirmé, soulignant que le problème remonte à des irrégularités antérieures.
Il assure avoir agi promptement en suspendant l’agent incriminé par décret et en exigeant le remboursement de la somme, conformément aux procédures légales, contredisant les allégations selon lesquelles il aurait cherché à étouffer l’affaire.Le maire s’en prend directement à Amadou Tom Mbodj, à l’origine de la révélation publique, qu’il accuse d’avoir précipité les choses sans saisir les tenants et aboutissants. « Il s’est empressé de tout déballer sur la place publique », a-t-il critiqué, estimant que la responsabilité revenait au percepteur, seul garant des recettes, et non à lui ou à la mairie.
Pour Sonko, les activistes et les réseaux sociaux ont déformé la situation, transformant une gestion interne en scandale médiatique.Cette prise de position relance le débat sur la transparence dans les collectivités locales, alors que l’enquête progresse. Si Sonko se présente comme irréprochable, les accusations persistantes et les investigations en cours pourraient encore révéler des failles, laissant planer un doute sur la gestion municipale héritée de l’ère précédente.
Seneweb