Mouhamadou Birahim Diallo, dit Bi Diallo, responsable politique de l’APR à Djiddah Thiaroye Kao, n’a pas mâché ses mots contre le régime en place. Selon lui, après 18 mois au pouvoir, les nouvelles autorités « peinent à faire leurs preuves », contrairement à l’ancien président Macky Sall dont « les résultats de gestion restent visibles sur toute l’étendue du territoire ».
« L’espoir s’est brisé. La mayonnaise laissée par le Président Macky Sall au nouveau pouvoir, Sonko et Diomaye, s’est déformée à la grande désolation des Sénégalais qui ne savent plus où donner de la tête », accuse Bi Diallo, joint par Senego.
Il va plus loin en dénonçant « un pouvoir qui ne travaille pas » et qui, dit-il, « confisque les libertés individuelles et collectives ». Selon lui, pour masquer leur incompétence, les nouvelles autorités « s’adonnent à leur sport favori, les accusations à tout-va, tentant de déshonorer d’honnêtes citoyens, dont le Président Macky Sall ».
À l’inverse, poursuit-il, « Macky Sall ne pense qu’au développement du continent. La preuve, il a encore plaidé cette semaine pour un financement climatique en faveur de l’Afrique. »
Pour Bi Diallo, le président Bassirou Diomaye Faye « doit assumer ses responsabilités, car c’est lui que les Sénégalais ont élu à 54 % ». Quant à Ousmane Sonko, il estime que « la diaspora l’attendait en France. Sentant les carottes cuites, il a préféré délocaliser son rassemblement en Italie. Mais les Sénégalais feront face à lui ».
Concernant le récent remaniement ministériel, l’opposant est catégorique : « Les nouveaux hommes du Premier ministre, le ministre de l’Intérieur et celui de la Justice, sont inféodés au parti Pastef. Ils ne sont pas à la hauteur en termes d’impartialité. »
Bi Diallo dénonce une situation socio-économique préoccupante : « Au Sénégal, tout est à l’arrêt : licenciements, cherté de la vie, logements inaccessibles. Le panier de la ménagère est toujours vide, et des secteurs comme les BTP sont à l’agonie. »
Face à cela, il prévient : « L’APR fera face à ce régime. »
Il rappelle aussi aux nouvelles autorités le bilan de Macky Sall, notamment en matière d’infrastructures, et interpelle directement Ousmane Sonko :
« Le Premier ministre doit cesser d’intimider les populations. Qu’il puise dans les caisses noires, qu’il avait lui-même criminalisées, pour soulager le quotidien des Sénégalais. »
In fine, Bi Diallo exhume deux vieux dossiers : « Les affaires Aser et Onas continuent d’infecter la gestion des nouvelles autorités. Pourtant, elles se targuaient de défendre l’équité et la transparence dans la conduite des affaires publiques. »
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