
Dans son édition du mardi, veille de la rentrée des classes au Sénégal, L’Observateur alerte sur une situation préoccupante dans plusieurs établissements de la banlieue dakaroise. Citant l’Inspection d’académie de Pikine-Guédiawaye, le quotidien du Groupe futurs médias (Gfm) rapporte que, malgré les efforts des sapeurs-pompiers, 27 écoles des départements de Pikine, Guédiawaye et Keur Massar restent inondées. Ce chiffre ne représente toutefois que 1,41 % des 1 914 écoles que comptent ces trois zones, nuance la même source.
Keur Massar apparaît comme le département le plus touché avec 15 établissements sous les eaux, suivi de Thiaroye (10) et Guédiawaye (2). Ce déséquilibre s’explique, selon L’Observateur, par le déplacement de l’épicentre des inondations vers Keur Massar, une localité confrontée à un défaut d’assainissement et à une occupation anarchique de l’espace, contrairement à Pikine, mieux protégé grâce aux premiers ouvrages de drainage construits ces dernières années.
Bonne nouvelle néanmoins : aucune école n’est occupée par des sinistrés, une première saluée par le titre de Gfm. L’Inspection d’académie de Pikine-Guédiawaye souligne toutefois des besoins urgents de réhabilitation : 30 établissements (salles de classe, blocs sanitaires et administratifs) doivent être rénovés – dont 15 à Guédiawaye – et 15 094 tables-bancs nécessitent réparation, soit 29 % du mobilier scolaire de la banlieue.
Les opérations de désherbage, désinfection et nettoyage menées le week-end dernier par les Associations sportives et culturelles (ASC) entretiennent l’espoir d’une amélioration rapide, permettant de rendre effectif le concept « Ubbi Tey, Jang Tey » (« Ouverture aujourd’hui, démarrage des cours dès le premier jour»), espère L’Observateur.