Dégradation de la note du Sénégal: Barth Charge le pouvoir

 

Le Mouvement Sénégal Bi Ñu Bokk a réagi à la décision de l’agence de notation Moody’s, qui a abaissé la note souveraine du Sénégal à Caa1 avec perspective négative. Pour le mouvement, cette nouvelle, la troisième dégradation en moins d’un an, traduit non seulement une défiance des marchés internationaux, mais aussi un manque de gouvernance budgétaire et une perte de confiance des partenaires financiers.

Selon Sénégal Bi Ñu Bokk, la suspension du programme du Fonds monétaire international (FMI), consécutive à des anomalies dans les chiffres communiqués par le gouvernement, aggrave encore la situation. Le pays, désormais considéré comme un débiteur à haut risque, doit faire face à des taux d’intérêt supérieurs à 7 %, tandis que le ratio dette/PIB atteint près de 119 %, un record historique. Ces difficultés financières se traduisent directement par moins de services publics, moins d’emplois et une pression accrue sur les ménages.

Le mouvement dénonce également la responsabilité des autorités dans la détérioration de la confiance. En 2024, le Premier ministre avait évoqué l’existence d’une dette cachée de plusieurs milliers de milliards, ce qui, selon Sénégal Bi Ñu Bokk, a semé le doute parmi les bailleurs et fragilisé durablement la crédibilité du pays sur les marchés financiers.

Au-delà de la sphère économique, le mouvement pointe une crise sociale et sanitaire. La fièvre de la Vallée du Rift a déjà provoqué 140 cas confirmés et 18 décès, notamment dans la région de Saint-Louis, sans que des mesures d’urgence claires soient mises en place.

Face à cette situation, Sénégal Bi Ñu Bokk appelle le gouvernement à restaurer la transparence et la confiance. Parmi les mesures proposées : la publication du rapport du cabinet Mazard sur la dette publique, la centralisation de la dette dans un compte unique, la diffusion régulière des statistiques budgétaires et une réforme fiscale juste et équitable.

Pour le mouvement, chaque dégradation de note et chaque hausse des taux d’intérêt a un impact concret sur le quotidien des Sénégalais : hausse des prix, nouvelles taxes, retards dans les investissements publics et pertes d’emplois. Sénégal Bi Ñu Bokk insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une sanction technique, mais d’une répercussion économique, sociale et politique qui appelle des réponses immédiates et responsables.

IGFM