
Mbaye Diop est le président des mareyeurs de Tambacounda. Comme beaucoup d’autres personnes, il a lui aussi subi les affres de l’incendie qui ont ravagé le marché central. Même si rien ou presque n’a échappé de ses bagages, l’homme garde foi en Dieu et place tout sur la volonté divine.
A la veille de l’incendie, le mareyeur avait pourtant reçu une commande de près d’un million de francs de poissons. Seulement, il ne les écoulera pour cette fois-ci. Les flammes ont tout emporté avec elles dans leur furie. Trouvé debout sur son mètre soixante dix dépassé, en plein milieu du marché, l’homme était désespéré. Seulement, sa foi en Dieu ne souffre d’aucune érosion. C’est quelque chose qui devait arriver et c’est fait. C’est vraiment dur, confesse-t-il. Rien que le jour du drame,dans la journée, j’avais reçu une commande de poissons. Un important lot, martèle l’homme. “C’est une valeur de 600 mille de poissons que j’avais reçue mais hélas, tout est parti en fumée “, explique Diop, pointant du doigt le lieu du sinistre. Pis, ajoutera le sinistré, tout le matériel pour la congélation et l’entretien des poissons que l’état nous avait gracieusement offert est aussi réduit en cendre. C’est réellement dur. Comme moi, beaucoup d’autres personnes ont subi d’innombrables pertes. Nous en appelons à l’aide de l’état et de la manière la plus urgente, le clame-t-il. Aujourd’hui, des années de dures labeurs sont parties dans les cendres. Et c’est pourquoi, j’en appelle à une aide urgente de l’état. Beaucoup de familles sont aujourd’hui sinistrées à cause de l’incendie. C’est là qu’elles tiraient leurs sources de vie. Vous voyez comme c’est difficile, lâche-t-il.
Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /