A Koumpentoum ce lundi, c’est vraiment la débandade. Les populations très assoiffées ont mis la ville sens dessus dessous. Elles protestaient contre le manque d’eau devenu presque “endémique” dans la commune. Elles ont aussi réclamé le départ de la Soges, société chargée de l’exploitation des forages ruraux.
De l’eau courante en permanence et en quantité suffisante, c’est que réclament les populations de cette contrée du Niani. Assoiffées par la société de gestion des eaux ( Soges ) qui a été mise au banc des accusés, elles ont aussi exigé la résiliation de son contrat et son départ du département et à la tête des forages. C’est à travers une marche de protestation réprimée par les forces de l’ordre qu’elles ont manifesté leur courroux. ” Nous sommes fatigués, Koumpentoum a soif, nous n’en pouvons plus, Niani Bagne na ” voilà entre autres inscriptions brandîtes sur des pancartes qu’elles portaient. Malgré le soleil de plomb et l’opposition des forces de l’ordre, les populations meurtries sont sorties en nombre, manifester leur mécontentement. Il faut que l’état trouve une solution à ce problème, exigent-elles. Il arrive parfois à ce que plusieurs quartiers soient privés du liquide précieux. Malgré les 2 forages dans la commune, il n’y a pas d’eau. Imaginez 43 degré de canicule sans eau. C’est suicidaire, ont fulminé les manifestants. Ils ont brûlé des pneus et mis sens dessus dessous la ville qui a perdu son calme habituel. Nous n’en pouvons plus. Que toute l’armée sorte, cela ne nous fera pas reculer, tonnent-t-ils. Que la situation soit réglée et c’est tout. Sans quoi, nous n’arrêterons pas. Rappelant que dans le courant du mois de février, ” nous avions tenu une grande procession pour alerter. Depuis, rien n’est fait. Aujourd’hui, nous en avons assez et ne pouvons plus continuer de vivre sans eau”. Surtout dans ce contexte pandémique qui exige une bonne et régulière hygiène des mains et du corps. “Niani Bagne Na, Niani bagne N’a “, tonnera la bande de frustrés, dans une course poursuite effrénée avec les pandores.
Il faut juste rappeler que la Soges elle, imputait déjà la situation à l’état. C’est le réseau qui est vétuste à Koumpentoum, ce qui ne favorise pas une bonne distribution de l’eau, se déchargaient les responsables. Et cet aspect, ce n’est pas de notre ressort. C’est l’état qui est en charge de la gestion du réseau. La Soges elle, est chargée de l’exploitation, de la distribution et de la commercialisation. Et à ces niveaux, elle l’assure bien.
Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /
