Le mouvement M2D, Aar sunu démocratie section Tambacounda ne décolère toujours pas. Pour Abdou Mbacke Samb, coordonnateur du pastef and Co, le président a semblé comprendre trop tardivement sa jeunesse désœuvrée et désemparée et qui l’a lâché et tourné le dos.
Le ” je vous ai compris ” du chef de l’état est longuement revenu dans les propos des différents orateurs lors du point de presse du mouvement Aar sunu démocratie. Pour ces responsables toujours outrés, le président n’avait pas su lire entre les lignes pour décrypter le message de son peuple. Il a attendu que l’irréparable se produise pour vouloir monter sur ses grands chevaux. Il a très tardivement compris sa jeunesse, désemparée et désappointée. Sinon, martèlent-ils, comment expliquer qu’il dise avoir compris les jeunes au crépuscule de son magistère. Depuis près de 10 ans il est aux affaires. Si c’est aujourd’hui qu’il vient de comprendre sa jeunesse, c’est peine perdue, pour eux, ont déploré, les différents responsables.
Fustigeant sa gestion partisane des ressources du pays, son dilatoire et le bàillonnement de la démocratie, ils ont expliqué tout le sens de leur protestation.
Face à la presse, Abdou Mbacke Samb qui a lu la résolution a fulminé, ” C’est regrettable qu’après près de 10 ans de règne que le président dise avoir compris sa jeunesse “. C’est ahurissant, ont-ils rugi ensemble. Ce qui signifie tout le temps passé à la tête du pays, il cherchait à comprendre sa jeunesse. Quel aveu d’échec, pestent les indignés. La bande à Noël Bacourine, coordonnateur de la Ld debout et modérateur du jour poursuivra furax, nous ne saurons plus accepter que nos droits soient bafoués et nos libertés restreintes. ” Trop c’est trop “. Ils rappelleront que l’injustice, l’arrogance et l’insécurité alimentaire qui sévissent dans le pays ont été cristallisés par ce ” complot ” ourdi contre Sonko et ont déclenché cette furie populaire. Heureusement, relévent-ils, le peuple s’est dressé pour dire non contre cette forfaiture de gens égarés et en manque de repères. Et d’ailleurs, a fulminé, le Sonkolé en chef dans la région, ” quand le troupeau s’égare, la faute incombe au berger. Et ici, le berger c’est bien le président lui-même qui s’est égaré.”
Pour l’aider, ils lui suggèrent de restaurer l’état de droit dans le pays et travailler à redorer le blason de la démocratie, complètement écornée. Il faut délier les libertés individuelles et collectives longtemps bâillonnées et faire respecter le calendrier électoral, entre autres complaintes servies.” Dorénavant, avertissent-ils, nous n’accepterons plus aucune forfaiture, quoique cala nous coûtera. ” Et pour finir, ils disent exiger à ce que leurs camarades arbitrairement détenus soient libérés et les blessés et victimes des émeutes indemnisés.
C’est tout ce qui peut contribuer à la stabilité et à la paix dans le pays, pensent-ils.
Abdoulaye FALL
