Les fidèles de Thierno Amadou Tidiane Bà basés à Tambacounda sont sortis manifester leur courroux et surtout leur inquiétude quant à la situation qui prévaut à Médina Gounass. Ils ont tenu un point de presse pour appeler l’État à prendre toutes les mesures idoines pour que la cité religieuse retrouve son calme.
Au nom de Thierno Barro Sy, représentant du Khalife général de Médina Gounass, des fidèles ont fait face aux journalistes pour dénoncer la situation qui prévaut dans la cité religieuse de Médina Gounass.
Selon Aly Amadou Sow, le porte-parole du représentant du Khalife à Tambacounda, “les choses sont claires. C’est la communauté Ngabounkés qui est à l’origine de toutes ces tensions notées. C’est eux qui ont attaqué le cortège du saint homme jusqu’à ce que mort d’homme s’en est suivi dans les échauffourées. C’est inhumain”. M. Sy Appelle l’État à sévir pour situer les responsabilités.
Toujours selon les indignés “Une chose demeure claire, il n’y aura jamais deux Médina Gounass. Que ce soit clair ! La cité religieuse demeure une et indivisible. Nous n’accepterons jamais qu’il existe deux Gounass. Si la cité religieuse a obtenu cette aura et cette notoriété, c’est grâce au saint homme, Thierno Seydou BA. Nous sommes indignés et très désappointés par ce qui s’y est passé. Les Ngabounkés sont les seuls responsables de ce qui se passe. Que l’État sévisse et prenne les sanctions idoines. C’est juste ce que nous demandons”, ont soutenu, les partisans de Thierno Amadou Tidiane Bà basés à Tambacounda.
Plus d’une soixantaine de fusils déterrés.
“Un nombre important de fusils a été saisis chez les Ngabounkés”, a soutenu le porte-parole du représentant du Khalife général de Medina Gounass. Selon lui, “Ils les avaient cachés dans des planques découvertes par les pandores. Ce qui témoigne de leur volonté manifeste d’en découdre avec la communauté des Foutankés. C’est inadmissible. Ils s’étaient préparés à la bataille dont ils ont déclenchée les hostilités. C’est pourquoi, l’Etat ne doit pas laisser faire. Les auteurs doivent être traqués, débusqués et sévèrement punis”.
La ville sous haute tension
Le fait de voir la cité religieuse complètement quadrillée par les forces de défense et de sécurité a écœuré les fidèles. Selon eux, “du fait de l’attitude de certaines personnes, toute une ville est sous tension. Des maisons brûlées, des personnes blessées, des commerces fermés. Cela, jusqu’à quand ?” S’interrogent, les fidèles. “Cette situation ne doit pas perdurer. Les populations ne doivent pas être barricadées. Elles doivent librement vaquer à leurs occupations. Elles ont besoin d’aller et de venir, trouver de la nourriture, de l’eau pour vivre. Comment le faire si les mouvements sont restreints. Le président Diomaye Faye doit donner les instructions nécessaires pour que l’affaire soit tirée au clair. Aujourd’hui, déplorent-ils, la frontière est même fermée du fait de la crise. C’est déplorable. Et, trop c’est trop.” ont rugi, les partisans de Thierno Barro Sy, représentant du Khalife à Tambacounda.
Par Abdoulaye Fall
