“Sonko parle, Diomaye meuble, le peuple souffre !” — Saourou Sène porte parole adjoint de l’Apr charge violemment le duo au pouvoir

 

 

Dans une sortie au vitriol sur les ondes de Mbour FM 96.5, Saourou Sène, porte-parole adjoint de l’APR, a vertement critiqué le tandem Diomaye-Sonko, qu’il accuse de diriger le pays sans vision ni respect des institutions.
« Encore une déclaration de plus du Premier ministre Ousmane Sonko. Après La Solution, après l’Agenda 2050, c’est maintenant le Plan de redressement… Que de tergiversations ! Une alternance sans alternative, beaucoup de vacarme, zéro réalisation », tonne-t-il, amer face à ce qu’il qualifie d’« agitation gouvernementale stérile ».
Il dénonce notamment le choix du Premier ministre de présenter ce plan devant un jury populaire et non devant l’Assemblée nationale, violant, selon lui, l’article 42 de la Constitution qui stipule que seul le Président de la République définit la politique de la nation.
« Ce que Sonko a fait hier, c’est une Déclaration de Politique Générale déguisée. Or, ce rôle revient au Président. C’est une grave entorse à la Constitution », avertit Sène.
Sur le fond, il fustige un plan qui selon lui accroît la pression fiscale sur des ménages déjà étranglés, et s’inquiète de la décision d’élever à 10 ans l’âge limite des véhicules importés :
« C’est un recul dramatique ! Macky Sall avait misé sur les énergies vertes, maintenant on va devenir la décharge de l’Europe avec tous leurs véhicules polluants », déplore-t-il.
Concernant l’objectif de ramener le déficit budgétaire à 3% d’ici 2027, Saourou Sène balaie l’idée : « C’est irréaliste ! Ce gouvernement navigue à vue, sans cap. »
Il interpelle également le président Bassirou Diomaye Faye :
« Il est le seul élu. Il doit assumer pleinement ses responsabilités. Trop, c’est trop ! Sonko prend toute la lumière pendant que Diomaye meuble. Ce n’est pas ce que les Sénégalais ont choisi. »
Dans une note personnelle, il évoque son lien affectif avec le président Faye :
« J’ai pitié de Diomaye. C’est mon jeune frère, j’ai été éduqué par son père et sa mère. Quand je faisais le CM², il avait 5 ans. Je l’invite à l’élégance républicaine. »
Enfin, il interpelle le chef de l’État sur l’état de la route Sandiara–Ndiaganiao, jugé inacceptable :
« Il est de son devoir vis-à-vis des populations de faire cette route. On ne peut plus attendre. »
Et de conclure sur la dernière sortie du Premier ministre à propos de l’autorité de l’État :
« Dire qu’il y a un problème d’autorité, c’est maladroit. L’État, c’est Diomaye. Il doit gouverner, pas subir. »
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