PAPE MALICK NDOUR DÉNONCE DES « MANQUEMENTS GRAVES » DANS LE RAPPORT BUDGÉTAIRE DU 2E TRIMESTRE 2025 AU SÉNÉGAL

 

Pape Malick Ndour, membre du Secrétariat exécutif de l’APR, a critiqué le rapport trimestriel d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2025 du Ministère des Finances et du Budget du Sénégal. Tout en saluant le respect des délais de publication, il a pointé du doigt plusieurs « manquements graves » qui, selon lui, témoignent d’une « opacité » et d’une « incapacité du régime à assurer une gestion publique crédible ».

MÉTHODOLOGIE ET TRANSPARENCE REMISES EN CAUSE

L’économiste a notamment dénoncé une « méthodologie de rédaction volontairement appauvrie », regrettant la suppression d’informations essentielles comme les moins-values ou plus-values de recettes. Il a également critiqué le manque de transparence concernant la ventilation des dépenses par institution, empêchant selon lui, de savoir « ce que consomment réellement les plus hautes institutions de la République ». Des critiques qui font écho à d’autres rapports d’exécution budgétaire pointant des manquements similaires.

PARTENAIRES FINANCIERS ET MASSE SALARIALE

Pape Malick Ndour a également alerté sur le désengagement des partenaires financiers, soulignant l’absence de mobilisation de fonds d’appui budgétaire et la faiblesse des dons en capital. Il a par ailleurs mis en garde contre l’explosion de la masse salariale, en hausse de 22,9 milliards par rapport à l’année précédente, la qualifiant de « déséquilibre chronique » pour les finances publiques. Une situation qui rejoint les constats de certains experts sur l’urgence d’un redressement budgétaire.

INVESTISSEMENT PUBLIC BLOQUÉ

Enfin, l’ancien ministre a déploré le faible niveau d’investissement public, privilégiant selon lui, les « dépenses de prestige et de confort du pouvoir ». Il a imputé ce blocage à la centralisation des validations à la Primature. Pour Pape Malick Ndour, ce rapport reflète « l’échec d’une gouvernance incapable de rassurer ses partenaires, d’investir pour l’avenir et de dire la vérité à son peuple ».

 

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