
Les conclusions du rapport d’expertise médicale concernant Mouhamadou Ngom, dit Farba, relancent le débat sur son maintien en détention. Selon les experts, “son état de santé est incompatible avec son maintien en milieu carcéral, même dans un centre hospitalier”, ajoutant qu’il “pourrait être victime de mort subite”.
À la suite de ces révélations, Alioune Tine a rendu visite au détenu. Le défenseur des droits humains rapporte l’inquiétude grandissante de ses proches, ainsi que les arguments de son avocat, Me Baboucar Cissé.
Pour M. Tine, la responsabilité incombe désormais au juge, qui disposait de ces rapports médicaux pour statuer.
“La responsabilité première est de protéger la vie conformément à notre Constitution qui déclare que la vie humaine est sacrée et que l’État a l’obligation de la protéger”, a-t-il rappelé.
Il estime incompréhensible que Mouhamadou Ngom ne bénéficie pas de ce droit reconnu par la Constitution.
“Ni Ousmane Sonko, ni Bassirou Diomaye ne peuvent être tenus responsables de cette situation. C’est au juge, et au juge seul, de prendre ses responsabilités en appliquant la loi et la Constitution sénégalaise en accordant la liberté provisoire à Farba”, a-t-il insisté.
Alioune Tine appelle enfin à ce que cette décision soit prise « dans les meilleurs délais », jugeant qu’il s’agit de “la voie de la sagesse et de la prudence”.
Seneweb