
Les premiers lâchers d’eau venant du Manantali ont déjà fait des dégâts dans la commune de Ballou. Toutes les terres agricoles sont actuellement sous les eaux, des routes sont coupées, l’ouverture des classes menacée.
Si les lâchers d’eau sont beaucoup mieux répartis cette année, ils n’ont toutefois pas manqué de causer des dégâts chez les populations riveraines du fleuve. Il y a encore des dégâts notés, cette année même si l’ampleur de l’année dernière n’est pas noté. Le secteur de l’agriculture semble payer le plus lourd tribut. Il y a toutes les terres agricoles qui sont inondées, a rapporté, le maire de la commune, Cheikhna Camara. Dans la commune de Ballou, la hantise de nouvelles inondations plane toujours chez les populations, a soutenu, l’édile. La commune est à ce jour devenue une île. Elle est complètement ceinturée par les eaux, a martelé le maire. Selon Cheikhna Camara, toutes les terres agricoles sont submergées par les eaux. Actuellement, les paysans se tournent les pouces. Leurs champs sont inondés. Il y a par endroit des routes complètement coupées par les eaux. C’est pourquoi, informe t-il, la psychose de nouvelles inondations plane toujours dans la tête des populations. Même si jusque-là, les maisons ne sont pas touchées.
A la date de ce 22 septembre, renseigne, le maire, Ballou est devenue une île. La commune est toute entourée d’eau. Et de poursuivre l’édile, malheureusement, d’autres opérations de lâchers d’eau sont encore annoncées par la société en charge de la gestion du barrage de Manantali. C’est vraiment affreux. Si ça continue, on les mêmes inondations que celles de l’année dernière risquent de se reproduire. Heureusement, que les lâchers d’eau de cette année sont mieux répartis. C’est par séquence que ça se passe. Contrairement à l’année dernière où il a été procédé en une seule fois. Ce qui avait fait des dégâts incommensurables.
Toutefois, dira, Cheikhna Camara, au rythme où vont les choses, les mêmes inondations risquent d’avoir lieu. Déjà, les eaux ont envahi les terres agricoles et coupé plusieurs routes. Nous craignons qu’avec les prochains lâchers d’eau que les maisons soient atteintes. Les populations ont peur et malheureusement, elles sont laissées à elles-mêmes.
l’État a amené ces derniers jours des sacs vides pour qu’il y soit mis du sable pour barrer la montée des eaux. Mais ce sera très difficile, a soutenu, le maire. Si les lâchers d’eau dans les prochains jours sont encore importants, il n’y a aucune possibilité de barrer l’eau. Des maisons entières seront englouties et plusieurs villages seront coupés du reste du pays, avertit, le maire.
D’où son appel pressant lancé aux autorités. Il faut penser à reloger les populations. Car, à son avis, le spectre des inondations qui plane va devenir une réalité si le barrage ouvre à nouveau ses portes. Les sinistrés de l’année dernière sont toujours sans soutien. Ils ont perdu leurs maisons et avaient des promesses fermes de l’État de les soutenir. Que nenni.
Ne serait-ce du ciment et du fer. Ils attendent toujours sans rien voir. Et voilà que de nouvelles inondations planent sur leurs têtes.
Nous demandons à ce que des tentes soient mises à disposition des populations pour pouvoir libérer les maisons menacées par les crues. Sans quoi, la rentrée scolaire pourrait être compromise car, les populations impactées finiront par occuper les écoles et autres lieux publics.
Le maire dira tout de même remercier le Prdc, projet de résilience et de développement communautaire. Grâce à son financement, la commune a acquis une pirogue-ambulance neuve qui se charge outre de la traversée des populations de l’évacuation sanitaire des populations. Elle joue actuellement un rôle non négligeable depuis la montée des eaux et la coupure de certaines routes.
Par Abdoulaye Fall