“L’Afrique au cœur” : Macky Sall décrypte les dilemmes du Sénégal et du continent

 

Dans ses mémoires « L’Afrique au cœur », Macky Sall va au-delà du récit de ses années de pouvoir. Il propose une grille de lecture originale de l’histoire récente du Sénégal et du continent à travers « trois niveaux de vérité ». Entre coulisses nationales, enjeux africains et équilibres mondiaux, l’ancien président dévoile la complexité d’un mandat à l’heure des crises globales. Cette approche permet de comprendre les choix politiques d’un État africain contemporain, tout en reconnaissant dilemmes et contradictions, et en soulignant la capacité de l’Afrique à peser si elle assume ses propres vérités.

Les vérités cachées du Sénégal

Au niveau national, Macky Sall évoque les défis de concilier croissance et équité, répondant aux attentes immédiates des populations tout en menant des réformes structurelles. Derrière les grandes infrastructures, il met en lumière des programmes moins visibles comme les bourses familiales, la couverture maladie universelle ou l’électrification rurale, souvent méconnus mais essentiels.

L’Afrique face à ses paradoxes

Sur le plan continental, en tant qu’ancien président de l’Union africaine (2022-2023), Macky Sall décrit une Afrique écartelée entre ses immenses ressources et ses fragilités structurelles. Confrontée aux défis sécuritaires, aux transitions politiques et à la dépendance économique, il plaide pour une solidarité accrue entre États africains afin de renforcer leur poids dans les négociations mondiales, notamment sur les questions alimentaires et climatiques.

Les lignes de fracture du nouvel ordre mondial

Au niveau global, Macky Sall aborde les équilibres géopolitiques à travers ses échanges avec des dirigeants comme Barack Obama, Vladimir Poutine ou Emmanuel Macron. Ces interactions illustrent la difficulté pour le Sénégal de préserver son non-alignement face aux secousses de la guerre en Ukraine, des rivalités sino-américaines et des enjeux énergétiques. Il insiste sur la nécessité pour l’Afrique de maintenir une voix indépendante, refusant de s’enfermer dans une logique de blocs.

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