
La ville de Tambacounda a vibré au rythme des « Djimbés » et autres flûtes et tams-tams lors de la semaine culturelle organisée par le conseil départemental. Présidée par le ministre de la culture himself, en présence de son collègue Garde des Sceaux, ministre de la justice Sidiki Kaba, l’occasion a été saisie par le maire pour exposer les maux qui plombent le secteur.
Mame Balla Lô, député et maire de la ville a été l’avocat du monde de la culture de sa ville lors de la semaine des arts, des lettres et de la culture. Dans son speech, il s’est félicité de la tenue de cette manifestation dans sa ville. « Je profite aussi de l’occasion pour remercier et féliciter le président du conseil départemental Sina Cissokho pour cette belle initiative ». La semaine, poursuit le maire, « est un vrai rendez-vous pour la promotion de la culture et une occasion donnée aux artistes d’exprimer leurs talents et autres savoir-faire. La position géographique de la région qui fait d’elle une région carrefour, fait aussi que Tambacounda a un très riche et inestimable potentiel culturel. Toutefois, les artistes rencontrent d’énormes difficultés liées à leur manque de formation, ce qui constitue un réel handicap pour leur épanouissement et se reflète aussi dans la réalisation de leurs arts ». Mame Balla de poursuivre, « il n’y a pas de lieu d’expression culturel de leurs talents. Dans la ville voire la région, les artistes n’ont pas d’endroit pour s’exprimer et mettre en exergue leurs potentialités culturelles », se désole le maire. Et pourtant, ils sont nombreux les artistes pétris de talents dans la ville mais, du fait de manque de lieux d’expression de leurs arts, ils sont presque dans l’oubli. Le centre culturel régional est dépourvu de tout », fulmine le maire devant le ministre. « Il n’y a rien dans ce centre qui puisse attirer ou inviter les artistes à y faire des prestations. Il faut qu’il soit réhabilité et rénové sans quoi, il file droit vers la désuétude la plus absolue », se désole Mame Balla, en vrai avocat des artistes. Il terminera ses doléances par la situation actuelle de la place Léopold S. Senghor. Cet endroit qui abrite la quasi-totalité des manifestations de la ville ressemble plutôt à un dépotoir d’ordures. Rien d’attrayant ou de séduisant n’existe dans ce lieu pourtant très prisé par les autorités pour leurs manifestations. Il est établi que les autorités ne lui accordent aucune importance. Le maire a profité de la présence du ministre Mbagnick Ndiaye, pour le lui signifier afin qu’appui leur soit fait pour qu’ils puissent la réhabiliter et lui redonner son lustre d’antan. Monsieur le ministre, martèle-t-il, « nous lançons un appel à tout le monde, en particulier à vous, qui êtes chargé du secteur de tout faire pour que la culture retrouve sa vraie dimension et que ses acteurs disposent de la place qui leur échoit. Il faut penser à des assises de la culture au besoin ».
Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /