Koumpentoum : [Photos] les populations demandent le départ du préfet.

 

Les populations de la commune de Koumpentoum ne veulent plus du préfet du département. Elles l’ont fait savoir lors d’un point de presse tenu dans le domicile du député de la localité.

Les populations de la commune de Koumpentoum ne sont plus en odeur de sainteté avec le  préfet du département M Mamadou Lamine Mané. Depuis quelques temps, le courant ne passe plus entre l’autorité administrative et certains de ses administrés. La cause selon les populations indignées  lors d’un point, reste l’ingérence du préfet dans la gestion de l’Asufor et son manque de considération à leur égard, entre autres griefs brandis.

Selon Seydina Ousmane Kane qui a parlé en leur nom, le préfet Mamadou Lamine Mané n’a aucune considération envers les populations. « Son attitude envers nous friserait même le mépris », fulmine le porte parole des indignés. Pis, poursuit-il, « dans une situation de manque d’eau terrible que vit la commune, son silence coupable est plus que regrettable. Trouver de l’eau en ces temps-ci dans la commune est un vrai parcours du combattant et pourtant, la situation n’a pas semblé l’ébranler outre mesure. C’est parce qu’aucun membre de sa famille ne réside ici sinon, il aurait intervenu ou esquissé quelques solutions. L’Asufor doit aujourd’hui plusieurs  millions à la Senelec qui a rompu le contrat avec elle et  l’autorité ne réagit pas et pis, l’on constate une complicité de l’autorité avec les responsables de l’Asufor. Cette situation, pour qu’elle cesse, nécessite inéluctablement le départ du préfet. Tant qu’il restera à la tête de l’exécutif départemental, rien ne marchera », regrettent les populations.

Ces dernières ont aussi déploré le manque d’infrastructures sportives dignes de nom dans leur localité. « Nous avons des talents dans la localité mais, faute d’infrastructures adéquates, ils sombrent », se désolent-ils. Revenant à charge sur le préfet, les indignés se disent outrés par les violations abusives de leurs libertés d’expression et de parole par l’autorité. « A chaque fois que nous avons introduit une demande de marche, celle-ci s’est vue interdite par le préfet, brandissant toujours l’argument que d’autres personnes ont aussi sollicité la même date et le même itinéraire ». « Nous en avons assez de voir nos demandes rejetées », chialent les populations. Les indignés qui réclament aussi l’audit du foncier, demandent à ce qu’une délégation spéciale soit installée à la mairie sinon, craignent-ils, il ne restera plus de terre dans leur commune.

Le préfet rencontré dans son bureau a  répondu sur les interdictions de marche. Selon lui, il y’avait deux manifestations rivales prévues à la même date et sur le même itinéraire ce qui impossible, raison de l’interdiction des marches. En plus, par deux fois, ces mêmes personnes sont revenues demander le report de leur manifestation.

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Abdoulaye FALL/www.tambacounda.info/