
Les populations de Thiara et environs, localités situées dans la commune de Bala, département de Goudiry ont battu le macadam Ce samedi. Ils ont marché sur prés d’une dizaine de km pour rallier le chef lieu de l’arrondissement et déposer leur mémorandum chez le sous-préfet de Bala. Ils exigent des pouvoirs publics, la prise en charge rapide et sans délai de leurs préoccupations.
A Thiara et environs, localités situées à 8 km de la commune de Bala, les conditions de vie y sont vraiment précaires, du moins selon les populations de la contrée. En plein dans le troisième millénaire, elles soutiennent vivre des conditions très archaïques. Le réseau téléphonique y est inexistant, les routes impraticables, l’eau potable y demeure un luxe, le poste de santé n’a pas de sage-femme pour la prise en charge des femmes enceintes, entre autres difficultés notées dans ces zones du Boundou. Suffisant, pour qu’en ce samedi, malgré la canicule, jeunes, vieux et enfants se soient donnés rendez-vous à Thiara, pour marcher sur 8 km, rallier le chef lieu de la sous-préfecture, afin de remettre un mémorandum à l’autorité. Aucune couche de la population n’a voulu se faire conter l’événement, l’engagement était total. Tout le monde a tenu à prendre part à la marche pour décrier les dures conditions de vie qu’ils subissent. Selon Abdoulaye Sy qui portait leur parole, « depuis la création du village à nos jours, l’État n’y a jamais posé une seule brique pour quoi que ce soit. Les seules infrastructures que vous voyez ici sont l’œuvre des émigrés de la zone. Aujourd’hui, il est temps qu’on descende sur les rues, pour exiger de l’État, de meilleures conditions de vie. Nous sommes des citoyens du pays et devons bénéficier des avantages et opportunités qu’offre la puissance publique ».
Plusieurs banderoles et pancartes sont brandies et là-dessus, l’on pouvait lire : « de meilleure conditions de vie à Thiara et environs », « nous voulons un forage et de l’électricité », » réhabilitez nos routes et pistes rurales », » une maternité et une ambulance à Thiara ». A la sous-préfecture, elles ont fait savoir à l’autorité, leur désir de voir leur poste de santé pourvu en sage femme pour un meilleur suivi de la santé de la reproduction. Beaucoup de cas de décès maternels et infantiles seraient notés du fait d’un manque de suivi pré et post-natal. En plus disent-elles, il leur faut une ambulance pour assurer les évacuations, surtout en période hivernale durant laquelle la route est boueuse et impraticable en moto. « Monsieur le préfet, nous sommes fatigués et voulons une meilleure prise en charge de nos conditions d’existence. Et nous voulons que le mémorandum soit transmis à qui de droit et dans les plus brefs délais », exhortent indignées les populations.
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Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /