
L’hépatite virale B est devenue un réel problème de santé publique. Considérée comme la sixième maladie la plus infectieuse dans le monde, elle tue prés d’un million de personnes chaque année. Chez nous au Sénégal, renseignent les données des services de santé, il est estimé à 85% la proportion de la population avec au moins un marqueur du virus de l’hépatite virale B (VHB).
C’est en marge d’une session d’orientation des journalistes locaux sur l’introduction du vaccin contre l’hépatite B à la naissance dans le programme élargi de vaccination (Pev) qu’une situation de la maladie a été dressée par les agents de la région médicale de Tamba. Selon eux et d’après les statistiques de l’Oms, l’hépatite virale B est la 6éme maladie la plus infectieuse dans le monde. De ce point de vue, pensent-ils, il faut une grande synergie des actions pour pouvoir arriver à bout de cette maladie mortelle. Il y a vraiment lieu de s’inquiéter et de se mobiliser pour vaincre cette maladie plus que dangereuse, ont pensé aussi les pisses-copies, très ahuris par les chiffres avancés par les professionnels de la santé. Peu connue des gens, l’Hépatite B est une maladie qui tue beaucoup de personnes tous les ans. Chaque année, informent-ils, ce sont prés d’un million de décès qui sont enregistrés dans le monde (786 mille personnes pour être exact), du fait de l’hépatite. Pis, renseignent un document, 1/3 de la population mondiale est infectée par le virus qui cause la maladie. Alarmant ! Au Sénégal, la situation est tout autre car, ici, 85% de la population ont au moins un marqueur du virus de l’hépatite virale B et comble de tout, 17% sont des porteurs chroniques.
Après une infection aiguë, explique les professionnels, 20% des personnes atteintes deviennent des porteurs chroniques. 20 à 30% de ceux-là, évoluent vers une cirrhose ou un cancer du foie, après un délai moyen de 20 à 30 ans. L’hépatite virale B (VHB) représente une lourde charge pour les systèmes de santé en raison des coûts élevés du traitement. En Afrique subsaharienne, poursuivent les présentateurs, il est estimé que la prévalence du VHB est plus forte, avec une proportion de la population adulte chroniquement infectée comprise entre 5 et 10%.
L’hépatite B est aussi une maladie contagieuse, contrairement à ce que pensait beaucoup de gens. Chez les personnes infectées, le virus se trouve dans le sang, dans le sperme ou dans les sécrétions vaginales. C’est pourquoi, il peut être transmis à une autre personne bien portante. Les modes de transmission sont soit verticale ou périnatale, soit horizontale, par voie parentérale ou sexuelle. Chez l’enfant, précise les responsables de la session de la formation des journalistes, le principal mode de transmission est celui vertical, pendant le travail ou l’accouchement. C’est pourquoi d’ailleurs, il a été introduit le vaccin contre la maladie dés la naissance, c’est-à-dire, au plus tard, 24 heurs après la naissance. La remarque faite, explique Mr Touré de la région médicale, 85 à 90% des cas de décès liés au VHB sont évitables par la vaccination.
Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /