6éme édition des miss mathématique, l’Ief de Tambacounda honore ses meilleures filles.

L’Inspection de l’Education et de la Formation (Ief) de Tambacounda a fêté ses meilleures filles dans les domaines des maths et des sciences. Au nombre de 21 filles cette année, la particularité a été les bonnes notes obtenues par les lauréates qui ont tourné entre 17 et 20/20, selon les organisateurs.

21 filles venues de 9 collèges du département ont été récompensées par l’inspection de l’éducation et de la formation de Tambacounda. Il s’agit des meilleures filles du département dans les disciplines scientifiques. Elles ont été sélectionnées après un test organisé sur toute l’étendue de la circonscription éducative de l’Ief Tambacounda. L’objectif de l’organisation de ce concours selon le patron de l’éducation dans le département, consiste à mieux intéresser les filles dans les filières scientifiques. Pour cette année, informe Amadou Dia, l’Ief de Tambacounda, il s’est agi de la 6éme édition. La particularité de cette année reste les bonnes moyennes récoltées par les élèves. A l’en croire, « les moyennes ont tourné entre 17 et 20/20 », s’enorgueillit-il. « Un travail remarquable a été abattu par les lauréates qui se sont toutes bien distinguées dans ce concours avec de très bonnes notes. Malgré les nombreuses difficultés rencontrées et dans un contexte marqué par des grèves répétitives, les filles ont su tirer leurs épingles du jeu », martèle l’Ief de Tambacounda. C’est pourquoi, il n’a pas manqué de féliciter les potaches qu’il a exhorté à continuer de travailler les matières scientifiques seules gages d’un véritable développement durable. Toutefois, s’adressant à l’assistance et aux autorités présentes à la cérémonie, il est revenu sur la nécessité d’organiser ce concours. Une analyse de la situation dans les écoles avait montré qu’il y avait un réel déséquilibre entre les garçons et les filles dans les disciplines scientifiques. « Malgré la faiblesse du taux notée chez les élèves dans les filières scientifiques, le nombre des filles est trop faible », laisse entendre l’Ief Amadou Dia. C’est la raison de l’organisation annuelle de ce concours de miss mathématique dans la circonscription éducative pour amener les élèves et surtout les filles à aimer et à s’intéresser aux mathématiques et aux sciences de manière générale. Rappelant les propos de Mme Hilary Clinton qui affirmait, « qu’investir chez les femmes et les filles n’est pas seulement la bonne chose mais, la chose intelligente à faire ».

Les disciplines scientifiques en souffrance.

Aïssatou Djigo, lauréate et représentante des élèves qui a parlé en leur nom, a signifié aux autorités que les disciplines scientifiques sont en souffrance. « Nous savons qu’aujourd’hui, les activités d’enseignement-apprentissages dans les disciplines scientifiques sont en difficultés », soulignera la lauréate. Elles posent une équation difficile à résoudre, tant pour les enseignants que pour les élèves. C’est pour cela, préconise-t-elle, « il urge qu’une réflexion purement mathématique soit menée pour trouver une solution à cette équation ». Elle a aussi profité de la tribune qui lui a été offerte pour exhorter les parents d’élèves à laisser les enfants surtout les filles, continuer à étudier à l’école. « Il faut alléger les travaux domestiques aux filles, leur éviter les mariages précoces et les protéger contre les violences dont elles souvent victimes », plaide Aïssatou Djigo, en vraie avocate des filles.

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Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /