Tambacounda : organisation d’un mini-sommet sur les droits de l’enfant, la rétention des notes considérée comme une véritable violation des droits des enfants.

L’organisation d’un mini-sommet sur les droits des enfants à Tambacounda a été l’occasion pour les organisateurs et le porte-parole des enfants, de tirer à boulets rouges sur la grève des enseignants qui a abouti à la rétention des notes des enfants. Selon le président du groupe Agora communication sur les droits des enfants et la paix, même si le Sénégal est un pays qui respecte les droits des enfants, la grève des enseignants a été une véritable violation de leurs droits avec la rétention des notes des élèves. D’où l’impérieuse nécessité pour l’Etat comme pour les syndicats de tout mettre en œuvre pour qu’à l’avenir, de pareilles situations ne se reproduisent plus, conseillent les organisateurs.

La capitale orientale a abrité ce weekend un mini-sommet sur les droits des enfants. L’initiative a été du groupe Agora communication qui a bénéficié du soutien de l’ambassade de France. Selon Gaspard Onokoko, le président du groupe Agora Communication aux droits de l’enfant et à la paix, « nous l’avons appelé mini-sommet c’est parce que c’est un sommet des enfants ». Cependant, affirme-t-il, « plusieurs objectifs sont fixés et visent tous à améliorer la situation des enfants. Pour la rencontre de Tambacounda, l’objectif premier est de pouvoir réunir les enfants autour d’une même thématique sur leurs droits. Il sera aussi question d’amener les enfants à pouvoir identifier leurs droits qui sont bafoués dans leurs écoles, villages, quartiers, familles. Cependant il ne s’agira pas seulement de les amener à prendre conscience de leurs droits qui sont bafoués. Il sera surtout question de les amener à proposer des solutions, des remèdes à ces questions. Ce sont eux que leurs droits sont bafoués, donc, ils seront plus à même de développer des stratégies et proposer des solutions idoines à la situation qu’ils vivent. C’est ce qui nous permettra de les prendre ensemble en charge et les proposer à l’Etat qui se chargera de les mettre en œuvre. L’autre objectif consistera à organiser vers la fin, un concours de dessin et de rédaction sur des thèmes relatifs aux mariages des enfants ou tout autre thème en rapport avec les droits des enfants ».

Sur la situation des droits des enfants de manière générale au Sénégal, note Gaspard Onokoko, « même si dans certains pays il y a des droits des enfants qui sont bafoués, le Sénégal ne se trouve pas dans cette situation car, le gouvernement est en train de faire de grands efforts ». Cependant, constate-t-il, « certains droits, notamment celui relatif à l’éducation est bafoué avec les grèves répétitives des enseignants et parfois des élèves ». Et ça, note-t-il, « c’est une violation des droits des enfants ». Pis, se désole M. Onokoko, « les notes des élèves que les enseignants retiennent dans le cadre de leur grève n’est pas du tout normal dans un pays qui se veut démocratique et respectueux des droits des enfants ». Cette attitude s’offusque-t-il, « est une violation manifeste des droits des enfants ». Et c’est pourquoi, conseille-t-il à l’Etat, « il faut que les organisations et les syndicats prennent toutes les mesures idoines pour qu’à l’avenir, de telles pratiques ne soient plus notées dans le secteur de l’éducation, au grand profit des enfants mais aussi de leurs parents ». Après cette rencontre, une autre étape est prévue à Kédougou pour rencontrer les enfants afin de pouvoir discuter avec eux et recueillir eux aussi les difficultés majeures auxquelles ils sont confrontés surtout dans les mines artisanales d’or avec des enfants qui y pullulent. A l’issue de cette tournée, il sera remis à l’Etat, le premier protecteur des droits des enfants, la déclaration des enfants. Et, nous, organisations de défense des droits des enfants et l’ambassade de France, verront comment appuyer et accompagner l’Etat pour que les droits soient respectés.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /