Gouloumbou: un hippopotame tué au village de Touréma, serait-il l’animal tueur qui a passé sous ses crocs une vingtaine de personnes?

Les populations du village de Touréma, localité située dans la zone le Gouloumbou, à une dizaine de kilomètres dudit village et à deux km de la berge, se sont réveillées dans la peur et la joie à la fois ce mardi. Certaines d’entre elles ont tué un hippopotame ce lundi dans la soirée, aux environs de 23 heures. Serait-il l’animal assassin qui hantait le sommeil des riverains ? C’est la question sur toutes les lèvres, rapportent nos sources dans la zone, même si, poursuivent-elles, c’est ce que souhaite tout le monde.

Les villageois de Touréma qui ont senti la menace d’un hippopotame ce lundi aux environs de 23 heures passées, vis-à-vis de leur troupeau de vaches, sont sortis pour en découdre avec l’animal qui a dû dévorer deux à trois kilomètres (la distance entre la berge du fleuve Gambie et le village) pour assouvir sa faim. Selon plusieurs sources, c’est un enfant qui l’a vu s’attaquer aux vaches, et qui est allé informer le chef de village. Ce dernier, accompagné de quelques habitants, a voulu en avoir le cœur net. Ils se sont rendus sur les lieux et ont réussi à identifier l’animal dans le troupeau. La bête a tout de suite changé de cible pour s’attaquer aux villageois et, malheureusement pour elle, l’un d’entre eux était armé, et c’est cet homme qui l’a abattu. Criblé de balles, l’animal ne bougera plus et poussait des cris stridents. La nouvelle est passée comme une trainée de poudre dans les villages environnants car, il y a de cela quelques jours, dans chacun des villages de Saré Sanding et Saré Demba, un hippopotame y a tué un bovin. « Tout le monde a souhaité qu’il soit l’hippopotame tueur », raconte notre informateur. Les services des eaux et forêts, saisis de la nouvelle, se sont déplacés sur les lieux pour procéder aux constats d’usage. Le tireur, raconte une source indépendante, aurait une autorisation de port d’arme.

Quant à la bête, elle est remise au chef de village, sur une décharge signée et remise aux agents du service des eaux et forêts. L’animal présenterait des vertus, font noter des habitants de la contrée joints par nos services, raison pour laquelle, les villageois ont demandé et supplié les bérets verts à ce qu’il leur soit livré.

Tout compte fait, c’est un hippopotame qui a été tué. Est-ce maintenant celui qui tuait de paisibles pêcheurs ? La question peine pour l’instant à trouver une réponse. Il faut rappeler que dans la zone de Gouloumbou, un hippopotame y a tué plus d’une vingtaine de personnes.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /