Le choix du maire de la ville est une affaire locale, ont fulminé les conseillers. Il ne revient pas au président de décider pour nous, de celui qui va diriger la cité, ont semblé lui signifié ceux, qu’il a pourtant reçu à Dakar et donné des consignes de vote. Les gens ont voté pour Mame Balla Lô et sanctionné le candidat de Macky Sall.
L’installation du maire de la ville s’est faite à huis clos et sous haute surveillance policière, à Tambacounda. Les jeunes qui étaient décidé à mettre en exécution leur menace de perturber la rencontre si Mamadou maintenait sa candidature, ont poussé le préfet à organiser la cérémonie, sans la présence du public. Pire encore, même la presse n’avait pas accès à la salle.
Macky Sall avait souhaité à ce que les conseillers de Tambacounda votent pour Mamadou Sall qui était son homme et son candidat. Les responsables qui peinaient à s’entendre sur un candidat, étaient tous convoqués à Dakar samedi dernier, pour désigner celui qui sera à la présidence du conseil municipal. Mamadou Sall, c’était celui que le chef du parti avait désigné et donné des consignes de vote pour lui. Cela avait crée l’ire chez certains responsables qui avaient monté leurs jeunesses qui s’étaient barricadé contre la candidature de Sall, imposée par le président. Ce mercredi, jour de l’installation du bureau municipal, Mame Balla Lô, le militant des heures de braises et coordonnateur régional du parti a maintenu sa candidature et a eu le soutien de ses autres camarades et de l’opposition. Il est élu maire de Tambacounda devant le candidat du président de la république qui n’a vu que de la poussière. Lô a obtenu 36 voix contre 30 pour l’homme « Sall » du président et 3 voix pour le candidat Bouna Cissokho. « Lô a emporté de « Sall » manière Mamadou jusqu’au Mamacounda, rivière qui traverse la ville», pourtant soutenu par le parti et son chef. Mame Balla devient ainsi le 6é maire de l’histoire de la mairie de Tambacounda, remplaçant Oury Bâ qui était candidat à sa succession. Ainsi, les populations viennent de démontrer de fort belle manière, qu’elles restent les seules à détenir le pouvoir d’élire leur maire. Macky Sall sera noir de colère en apprenant que sa consigne n’a pas été suivie. Mieux, même Sidiki Kaba, mandataire du parti, n’a pas fait le déplacement pour appuyer le candidat du président. Il est resté à Dakar et n’a pas voulu venir arrondir les angles dans sa nouvelle formation.
Heureusement pour la ville car, si Sall passait maire, il risquait de se produire des émeutes avec les jeunes décidés et engagés dans leur combat. Toutefois, le président, certainement très furieux en apprenant son désaveu, sortira encore son sabre pour couper des têtes. Car, si les responsables avaient suivi sa consigne, son « candidat » avec les 46 conseillers qu’ils ont sur les 70, passerait haut la main.
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