ONU: Obama réaffirme sa volonté d’éradiquer l’Etat islamique

 

Devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le président Barack Obama a une nouvelle fois appelé le monde à soutenir l’action des Etats-Unis contre les djihadistes . Il a aussi évoqué les «tensions raciales» qui traversent la société américaine.

Au sujet des exactions de l’EI, le président des Etats-Unis a déclaré: «aucun dieu ne permet cette terreur». Il accuse notamment les djihadistes d’utiliser le viol comme une arme de guerre, d’abattre des enfants et de décapiter leurs victimes.

«Le seul langage compris par les tueurs de ce genre est le langage de la force. Aussi, les Etats-Unis d’Amérique travailleront avec une large coalition pour démanteler ce réseau de la mort», a affirmé le président dans un discours de près de 40 minutes.

Résolution contraignante adoptée

Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, approuvé quelques heures plus tard une résolution appelant les gouvernements à agir fermement contre l’EI, notamment en matière de financement.

Cette résolution contraignante a pour but d’endiguer le flot des djihadistes étrangers en Syrie et Irak et contrer la menace qu’ils représentent pour leur pays d’origine. Ce texte contraignant, adopté à l’unanimité, impose aux Etats, sous peine de sanction, d’empêcher leurs citoyens de s’enrôler dans des organisations extrémistes comme l’Etat islamique.

Les Etats-Unis n’ont pas l’intention d’occuper un pays ou un autre, mais de «soutenir les Irakiens et les Syriens qui luttent pour reconquérir leurs communautés.»

Statut quo pas tenable

Par ailleurs, Barack Obama a demandé à Israël de faire un pas vers les Palestiniens après un été de violence dans la bande de Gaza. De trop nombreux Israéliens, a-t-il dit, sont prêts à abandonner le dur travail de la paix.

«Mais soyons clair, le statu quo en Cisjordanie et à Gaza n’est pas tenable. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous détourner de cet effort», a-t-il soutenu. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui entretient des relations difficiles avec Barack Obama, est attendu à la Maison-Blanche le 1er octobre.

Appel à la négociation

M. Obama a profité de son discours annuel devant 193 pays pour appeler les grandes puissances à traiter leurs différends par la négociation directe plutôt que par «l’intermédiaire des armes».

A propos de l’Ukraine, il s’est engagé à lever les sanctions contre la Russie si cette dernière cessait de soutenir les séparatistes ukrainiens. Concernant le programme nucléaire iranien, Barack Obama a estimé qu’il est encore possible de conclure un accord avec Téhéran.

Résolution pacifique

Barack Obama, qui doit se rendre à Pékin en novembre, a appelé les pays asiatiques, sans mentionner la Chine en particulier, à résoudre pacifiquement leurs différends territoriaux dans le respect du droit international.

Il a également demandé que d’autres pays s’engagent concrètement pour lutter contre l’épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest.

«Tensions raciales»

A la tribune de l’ONU, le président américain a également évoqué les «tensions raciales» qui traversent la société américaine. Il a notamment parlé des manifestations de Ferguson, après qu’un jeune Noir y a été abattu par un policier blanc début août.

«Oui, nous avons nos propres tensions raciales et ethniques», a-t-il poursuivi en conclusion de son discours, en plaidant pour le «respect de l’autre».(ats/Newsnet)