SYRIE: Elle a filmé au péril de sa vie Raqqa, fief des djihadistes

 

 
Une jeune femme syrienne a filmé en caméra cachée la vie quotidienne à Raqqa, en Syrie. Souhaitant témoigner de la situation après la prise de la ville par les djihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI), cette étudiante a pris le risque de tourner sous son niqab. Les images exclusives ont été diffusées en début de semaine par France 2.

On peut la voir déambuler dans les rues de la ville où des groupes armés font régner leur loi. Tout à coup, un djihadiste l’interpelle, affirmant qu’elle doit «mieux se comporter» en public. Son crime? Son visage est visible. «Je suis vraiment désolée», se défend-elle. «Mon niqab doit être un peu transparent.» L’individu la laisse partir, martelant que «Dieu aime les femmes qui sont couvertes».

Des Européennes en Syrie

Si beaucoup de femmes subissent le diktat des islamistes, d’autres ont fait le choix de venir s’installer à Raqqa. C’est le cas de Françaises, que l’on peut voir sur les images, réunies dans un cybercafé de la ville. Dans un français parfait, elle expliquent à leurs familles qu’elles ne comptent pas rentrer: «Ça ne sert à rien de pleurer ou d’avoir peur […] tout ce que tu vois à la télé, c’est faux».

Selon le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, le nombre de djihadistes européens partis combattre en Syrie et Irak serait actuellement de 3000. D’après France 2, 150 femmes de nationalité française auraient rejoint des islamistes, certaines pour se marier et fonder une famille.

En août dernier, un documentaire offrant l’un des premiers aperçus de la vie à Raqqa, capitale du califat, avait été dévoilé par le site d’information Vice News. Le film avait été tourné chez les djihadistes par un journaliste anglo-palestinien, Medyan Dairieh. Il révélait au monde les méthodes brutales et radicales des combattants pour imposer leurs règles aux habitants.

Voici la totalité du documentaire

(Newsnet)