CHYPRE: Les réfugiés secourus par un paquebot débarquent enfin

 

Quelque 300 réfugiés syriens secourus par un paquebot de croisière refusaient jeudi 25 septembre au soir de quitter ce bateau qui a accosté à Chypre, réclamant qu’il les emmène en Italie, a affirmé le directeur général de la compagnie. Ils ont finalement débarqué du bateau.

Le directeur évoque les pertes financières

«Nous étions censés repartir à 22h30 ce soir mais, malheureusement, ces gens veulent négocier (…) Ils veulent que nous les emmenions en Italie», a déclaré à la presse le directeur général de Salamis Cruise Lines, Kikis Vassiliou.

«Nous avons fait le maximum pour sauver leurs vies, nous leur avons donné à manger, apporté de l’aide et maintenant ils veulent détruire cette entreprise», a-t-il dénoncé en évoquant des pertes de «plusieurs centaines de milliers d’euros».

«Il n’y a personne pour négocier et expliquer la situation» aux réfugiés, a-t-il encore déploré alors qu’on l’interrogeait sur la présence d’un médiateur dépêché par les autorités chypriotes.

350 migrants sauvés

Des médecins et infirmiers attendent toujours les migrants sur le port de Limassol et sont prêts à conduire ceux en ayant besoin à l’hôpital.

Le paquebot a secouru jeudi près de 350 migrants, en majorité des femmes et des enfants, à bord d’un bateau en difficulté au large de Chypre, selon la compagnie et les autorités.

Elles avaient reçu en début de matinée un signal radio de détresse d’un chalutier navigant à 50 milles nautiques au sud-ouest de la ville côtière de Paphos et ayant besoin d’être «secouru en raison des mauvaises conditions météorologiques», a indiqué le ministère de la Défense.

2500 disparus depuis le début de l’année

Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 2500 personnes se sont noyées ou ont été portées disparues depuis le début de 2014 en tentant de traverser la Méditerranée.

Le 10 septembre, quelque 500 personnes ont péri lorsque leur bateau a coulé au large de Malte, le naufrage «le plus grave de ces dernières années» en Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Il n’y a eu que 10 survivants.(afp/Newsnet)