Kidira : grève des camionneurs, stationnement abusif sur la route et la chaussée, La commune très en mal en point.

La grève  des camionneurs depuis quelques temps cause beaucoup de torts aux habitants de la commune de Kidira. Les centaines de camions stationnés le long de la route et partout ailleurs dans la ville, bloquent la circulation et hantent le sommeil des populations d’autant plus que, parmi les camions figurent des citernes remplies d’essence et d’autres produits toxiques.

Kidira va mal, très mal même avec cette grève des camionneurs. « Depuis quelques jours, la ville étouffe », fulmine l’édile de la ville, Demba Thiam alias Niokx,  rencontré sur place. La circulation est bloquée, la route nationale N°1 obstruée, les familles  ne dorment plus du sommeil des justes à cause des citernes remplies d’essence et d’autres produits toxiques et  inflammables. S’il y a une localité où la grève des gros porteurs  a vraiment impacté négativement, Kidira en fait  partie. Les centaines de camions  en stationnement dans la ville du fait de la grève, perturbent  la circulation et les habitants. « Depuis plus de trois de jours, notre commune ne respire plus. Elle est étouffée du fait des centaines de camions en stationnement sur la chaussée et des fois même sur la route  tout comme dans les artères des quartiers. Ce qui rend difficile la circulation dans la ville », soutient Niokx pour les plus intimes. Cette phobie se justifie amplement dans la mesure où, récemment à Diboli, la ville malienne frontalière à Kidira, un camion citerne en stationnement y avait pris feu. « En plus, nous n’avons pas de caserne des sapeurs pompiers », regrette l’édile de Kidira avant d’ajouter, « je suis interpellé de partout par les populations inquiètes de la situation ».  Demba Thiam de poursuivre, « nous appelons l’Etat à trouver une solution à ce phénomène. Nous avons peur et sommes déboussolés ».  Dans ses explications, M Thiam soulignera avec force « qu’un espace de 7 ha avait été alloué par le conseil municipal pour servir de parking aux gros porteurs mais, il reste non viabilisé et là-dessus, c’est l’Etat qui pourrait nous  aider pour le plus  grand bonheur des populations et de la collectivité locale ». Chaque jour, plus de 500 camions traversent la ville à destination du Mali ou des autres pays de la sous-région donc, il est tout urgent que des alternatives soient vite trouvées à cette situation  qui n’a que trop duré.  Même si aujourd’hui les gérants des gargotes  se frottent les mains, les riverains de la route et les usagers eux, ne savent plus où donner de la tête.

                                                                                                                  Abdoulaye Fall/www.tambacounda.info/