Il abat huit personnes au Canada puis se suicide

 

Un homme a abattu huit personnes à Edmonton, au Canada, avant de se suicider. Le tireur présumé était dépressif et en proie à des problèmes d’argent.

L’individu a d’abord tué par balles une femme de 37 ans dans une maison au sud de cette ville d’un peu moins d’un million d’habitants de la province de l’Alberta. Il s’est ensuite rendu dans une maison au nord de l’agglomération où il a tué dans un geste «prémédité et délibéré» sept autres personnes, a déclaré le chef de la police.

Parmi ces sept cadavres, deux enfants «de moins de 10 ans», trois femmes et deux hommes âgés de 25 à 50 ans. Toutes les victimes seraient d’origine vietnamienne, selon les médias locaux.

«C’est un jour tragique pour Edmonton (…) avec ce multiple meurtre insensé de huit personnes», a-t-il souligné en notant, de mémoire, qu’il s’agissait de la pire affaire à Edmonton depuis un sextuple assassinat commis en 1956.

Agressions sexuelles et drogues

Tout a commencé lundi soir quand un homme – fiché depuis 1987 par la police d’Edmonton pour agressions sexuelles et usage de stupéfiants – est entré dans la résidence de la première victime. Là, «il a déchargé son arme» sur cette jeune femme avant de s’enfuir précipitamment à bord d’un gros véhicule 4×4 noir, a raconté le chef de la police.

Quelques heures plus tard, la police a reçu un appel faisant état de la présence d’un homme «déprimé, totalement bouleversé». Sans expliquer qui avait passé cet appel, le chef de la police a mentionné que des membres de sa famille avaient décrit l’individu comme «suicidaire».

Arrivée sur les lieux, la police n’a pas remarqué le gros 4×4, ni localisé le suspect et n’a rien constaté d’anormal en jetant un œil par les fenêtres de la maison. La patrouille est alors repartie. Mais un nouvel appel a été émis vers 00h30 mardi (08h30 en Suisse) et les policiers sont alors retournés dans la maison, ont forcé l’entrée, et y ont découvert les sept cadavres.

Grâce aux éléments recueillis sur place et aux témoignages, les enquêteurs ont identifié l’auteur présumé du drame familial et ont retrouvé à Fort Saskatchewan, petite bourgade enneigée à 30 km au Nord-Est d’Edmonton, le 4×4 «qui correspondait à la description qui en avait été faite lors du premier meurtre», a indiqué le chef de la polic

Violence familiale

Un périmètre de sécurité a alors été établi autour d’un restaurant vietnamien de Fort Saskatchewan, un établissement dans lequel le suspect «avait des intérêts d’affaires», selon le policier.

«Sortez! les mains en l’air», a crié dans un mégaphone un policier, a raconté une voisine de ce restaurant au «Edmonton Journal». Sans réponse, la police a forcé l’entrée de l’établissement. Les images des télévisions montraient une bâtisse en coin de rue, les vitres brisées et la porte d’entrée défoncée.

Mardi vers 08h45, les enquêteurs ont trouvé «un homme mort» dans le restaurant. Cela «semblait être un suicide» et l’identité de l’individu correspondait à celui que la police «tentait de localiser» depuis lundi soir, a indiqué le policier.

Cette série de meurtres n’est pas liée à des activités de gang de rue, mais, selon le responsable de l’enquête, c’est «un tragique incident de violence familiale et domestique».

Selon des témoins cités par le journal local, le propriétaire de la maison du drame était en proie à des difficultés financières et s’était récemment déclaré en faillite. Il était séparé de sa femme qui serait au nombre des victimes, selon les mêmes sources.

D’après le chef de la police, l’arme du crime, un pistolet 9 mm, «avait été légalement enregistrée» dans la province voisine de Colombie-Britannique en 1997 et déclarée volée en 2006.

(ats/Newsnet)