La vidéo publiée mardi par l’organisation Etat islamique montre le pilote jordanien Mouath al-Kassaesbeh en train de brûler vif dans une cage, avant d’être écrasé par un bulldozer. Une mise en scène très différente des méthodes habituellement utilisées par les terroristes au moment d’exécuter leurs otages.
Selon, le «Daily Mail» les militants de l’EI ont pu être influencés par une campagne sinistre menée sur Twitter dès la capture du Jordanien, le 24 décembre 2014. Via les hashtags #SuggestAWayToKillTheJordanianPilotPig («suggérez une méthode pour tuer le porc de pilote jordanien») et #WeAllWantToSlaughterMoaz («nous voulons tous abattre Moaz»), les sympathisants du groupe terroriste ont en effet rivalisé de cruauté pour proposer des méthodes d’exécution du jeune homme de 26 ans. Le second hashtag a été retweeté plus de 11’000 fois.
Défiguré, écrasé ou dévoré
Un internaute proposait de mettre l’otage dans une citerne et d’y bouter le feu, ou alors d’utiliser des aiguilles d’acupuncture trempées dans de l’acide pour défigurer le pilote avant de le décapiter et de renvoyer sa tête en Jordanie. Certains twittos suggéraient de brûler vif l’otage, d’autres souhaitaient le voir écrasé par un bulldozer ou se faire dévorer par des animaux sauvages.
On ignore si les internautes qui ont participé à la campagne et si les créateurs de ces hashtags ont des liens avec les dirigeants de l’EI. Impossible également d’affirmer que les idées proposées sur Twitter ont véritablement poussé les terroristes à exécuter Mouath al-Kassaesbeh de la sorte. Selon le «Daily Mail», cette campagne menée sur le réseau social serait une réaction au hashtag #WeAreAllMoaz, via lequel les internautes affichaient leur soutien au pilote jordanien. Plus de 200’000 utilisateurs de Twitter avaient suivi le mouvement.
(joc)
