Tambacounda: amélioration des conditions de vie des femmes, une ligne finance islamique mise en œuvre par la Bid.

Le projet d’appui au développement de l’entrepreneuriat féminin et de l’emploi des jeunes (PADEF-EJ) qui a bénéficié d’une ligne de financement de la banque islamique de développement a mis en œuvre une ligne finance islamique en faveur des femmes. D’un montant total de prés de 11 milliards de francs avec une contribution de l’état du Sénégal à hauteur de 2,5 milliards, le projet vise à faciliter l’accès des femmes et des jeunes filles au crédit en mettant une ligne de financement de 4 milliards à la disposition de ces deux couches.

Permettre aux femmes et aux jeunes filles d’avoir les possibilités d’accéder au crédit et de pouvoir développer des activités génératrices de revenus, tel semble être l’objectif de cette ligne de financement d’un montant de 4 milliards sur les 11 milliards obtenus et mis à la disposition des femmes. A cet effet, une formation de deux jours est initiée à l’intention des services financiers décentralisés (SFD) partenaires. Il s’agit selon Oumou Diao, coordonnatrice du Padef-EJ, de former durant ces deux jours, les chefs d’agences, les superviseurs et autres responsables de caisse des différentes structures financières partenaires, sur la finance islamique. Concrètement, il consistera explique la coordonnatrice du Padef-Ej, de leur expliquer le mode de fonctionnement ainsi que les conditions d’accès au crédit à ces femmes et jeunes filles, principales bénéficiaires du financement. C’est pourquoi, soutient Mme Oumou Diao, toutes les régions du Sénégal sont en train d’être formées sur la finance islamique. Aujourd’hui, il a été retenu la rencontre de Tamba qui regroupe les régions de Tamba, Kédougou, Kolda et Sédhiou pour former les acteurs des structures financières partenaires. Nous voulons leur permettre de mieux pouvoir accompagner les femmes dans le cadre de la mise en place de la ligne de financement qui leur est destinée. Le projet vise à aider l’accès au financement des femmes et aux jeunes filles, renchérit Mme Oumou Diao. Cependant, tient à préciser la coordonnatrice, il s’agit ici d’un mode de financement islamique qui est un excellent outil de lutte contre la pauvreté car, il s’agira de financer, l’achat de matériels d’équipements, d’intrants pour pouvoir réaliser leurs activités. Trois catégories de financement seront mises en œuvre. Ceux qui ont un besoin de financement compris entre mille et 50 mille francs. Il y en a aussi pour ceux qui ont un besoin de financement compris entre 500 mille et 5.000.000F. Mais aussi pour les femmes qui ont une petite entreprise et qui ont un besoin compris entre 5.000.000F et 50.000.000F. Cette dernière ligne de financement vise à soutenir les entreprises des femmes ou des jeunes filles qui sont déjà existantes ou qui sont en gestation. A travers ces différentes lignes de financement mise en place, toutes les femmes du pays trouveront leur financement cependant, il faut seulement que le projet qu’elles mettront place soit en conformité avec la charia, précise la coordonnatrice. Toutes activés qui serait en marge de la charia ne seront pas éligible par le projet car, elle sera considérée comme illicite, martèle-t-elle. Aujourd’hui, l’objectif de cette session de formation vise à renforcer la capacité des Sdf afin de mieux pouvoir accompagner le financement des femmes dans le cadre de la réalisation de leurs activités génératrices de revenus, termine Oumou Diao.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /