Tambacounda : célébration de la journée internationale de la jeunesse

Les jeunes du mouvement «Activista» exigent du ministre la tenue de sa promesse de réaliser le Dac de Niani Toucouleur.

La journée internationale de la jeunesse a été célébrée à Tambacounda. L’occasion a été pour les jeunes du mouvement Activista, de rappeler à Mame Mbaye Niang, ministre de la jeunesse de respecter ses engagements tenus à Tamba lors des vacances citoyennes de 2015, concernant la création d’un Dac dans la commune de Niani Toucouleur. Mieux, exige le coordonnateur du mouvement, « il faut que les procédures d’acquisition des financements, trop lourdes, soient alléger et simplifier afin que les jeunes puissent accéder aux crédits ».

La célébration de la journée internationale de la jeunesse avec comme thème cette année, « l’éradication de la pauvreté et l’atteinte d’une production et d’une consommation durable » a vu la présence nombreuse des jeunes du mouvement « Activista ». Toutefois, après une randonnée pédestre organisée sur les artères de la ville, le coordonnateur du mouvement a fait face à la presse. Sans faire dans la langue de bois, Ibrahima Traoré a demandé à ce que le ministre de la jeunesse respecte ses engagements relatifs à la construction d’un domaine agricole communautaire dans la région. La région de Tambacounda connait aujourd’hui le plus important taux de jeunes partis à l’aventure dans des conditions périlleuses. Pis, beaucoup d’entre eux ont péri dans la méditerranée. Tout cela est dû à un manque d’emploi dans la région. Le ministre Mame Mbaye Niang avait, lors des vacances citoyennes de 2015, promis la création d’un Dac dans le Niani Toucouleur « Si l’espace est disponible, l’état ne mettra pas pour réaliser le Dac», avait promis le ministre. L’information avait suscité de réels espoirs, rappelle le jeune Traoré. Cependant, se désole-t-il, jusque-là, rien n’a été esquissé dans ce sens. La mairie de la localité ciblée avait fait une délibération pour octroyer les terres nécessaires (1000ha) pour le dac mais, c’est le ministère qui peine à lever le pied sur le frein. « Nous exigeons aujourd’hui que le Dac soit réalisé afin que le taux de jeunes chômeurs connaisse un recul dans la région », martèle Ibrahima Traoré.

L’allégement des procédures d’obtention des financements sollicité.

Dans le cadre des financements que l’état met à la disposition des jeunes à travers l’Anpej et autres structures, le coordonnateur de Activista s’est aussi prononcé là-dessus. A en croire Ibrahima Traoré, bien que l’idée soit noble et salutaire, les procédures d’acquisition des financements sont lourdes et trop lentes. Il faut subir beaucoup de tracasseries pour accéder aux financements, se désole Traoré. C’est pour cette raison, prie-t-il au ministre de demander à ses démembrements, d’alléger les procédures et autres processus d’acquisition de ces montants. Ici à Tambacounda, explique-t-il on peut compter du bout des doigts, sans les finir, le nombre de jeunes ayant bénéficié de ces montants. Tant que les procédures resteront longues et très lourdes, les jeunes ne vont jamais bénéficier de ces financements qui pourtant leur sont destinés.

« Il faut évaluer les vacances citoyennes ».

Depuis un certain nombre d’années, il est organisé des vacances citoyennes au Sénégal. Cependant, il est temps de s’arrêter et de voir les bons et mauvais points de la chose. Partout où passe le ministre de la jeunesse, il y est annoncé des dizaines de millions de francs. Et en réalité, cela ne se reflète pas dans la vie des jeunes. « Il faut s’arrêter et faire une évaluation exhaustive des vacances citoyennes », voir ce qu’il y a de bons mais aussi ce qu’il y a de mauvais, pour l’améliorer. « On ne doit pas continuer de dépenser l’argent de l’état sans qu’un bilan soit tirer pour voir si, elles méritent d’être poursuivies ou pas, sollicite le jeune du mouvement Activista.

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Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /