Tambacounda : L’hippopotame de Gouloumbou vient de tuer sa 24éme victime

 

L’ hippopotame qui rode dans les eaux du fleuve Gambie dans le Gouloumbou a encore fait une nouvelle victime. Amadou Diaw, la trentaine pas encore révolue, vient de passer sous ses crocs ce matin aux environs de 7heures dans la matinée tandis qu’il tentait de faire remonter ses filets jetés dans les eaux la veille. Ce qui porte le nombre de personnes tuées par l’animal à 24, à la date d’aujourd’hui. Abracadabrant !

Le village de Kouroubambé situé à moins d’une dizaine de kilomètres de Gouloumbou a été le théâtre des opérations de l’hippopotame tueur. Elle vient d’y accrocher sa 24 ème victime ce matin entre 7 heures et 8 heures. Amadou Diaw est la 24 ème personne tuée par l’animal « assassin » qui a fait des eaux du fleuve sa chasse gardée. Très tôt réveillé pour aller faire remonter ses filets lancés dans les eaux la veille, il ne savait pas qu’il avait rendez-vous avec la mort. Surpris en plein fleuve par la bête assassine, Amadou et son compagnon se sont vus attaqués par l’animal qui a commencé par renverser leur embarcation. La pirogue secouée et jetée par l’animal, c’est le sauve qui peut, raconte Ibrahima Fall, habitant de Gouloumbou et pêcheur de son état. Notre interlocuteur poursuit, Amadou a été la cible de l’animal. Il est poursuivi dans les eaux avant d’être rattrapé et déchiqueté par la bête qui a usé de ses crocs acérés pour malmener le pêcheur. Aucun secours ne pouvait lui être apporté, dit-il. « Il n’a été relâché que quand il est mort », explique Ibrahima Fall, le cœur gros. L’animal vient de tuer encore une nouvelle victime, accrochant ainsi sa 24 ème victime, se désole Fall. Heureusement, lâche-t-il meurtri, l’autre compagnon du pêcheur qui était avec la victime s’est sauvé. « Nous sommes fatigués par cette bête qui hante le sommeil et la quiétude des pêcheurs et même celle des riverains du fleuve ». Nous voulons de l’aide et ne savons plus à quel saint se vouer, lâche atterré, Ibrahima Fall. Malgré les pirogues qui nous ont été donné et la détermination des zones pour pêcher, l’animal est toujours aux aguets, profitant de la moindre occasion pour tuer un de nous, regrettable, dit-il. Il termine en confiant, si l’année dernière, il avait juste réussi à blesser sa victime, cette année-ci, il a repris sa folle série de tuerie, rappelle-t-il.

Toutefois, il faut signaler qu’en 2016, un hippopotame avait été tué dans les villages de Gouloumbou, les populations qui avaient vite chanté la mort de l’animal assassin peuvent aujourd’hui déchanter car, une nouvelle victime vient encore d’être accrochée sur son tableau de chasse.

Par Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /