Tambacounda : célébration de la journée de l’enfant africain, les mômes exigent plus de protection.

 

La région de Tambacounda, à l’instar de beaucoup d’autres localités dans le pays, a célébré la journée de l’enfant africain. Le thème retenu pour cette année est, “l’action humanitaire en Afrique : les droits de l’enfant d’abord “. Seulement, l’occasion a été mise à profit par les mômes pour faire une évaluation de leur situation mais aussi d’appeler à une meilleure protection.

Beaucoup de droits des enfants sont menacés, ont fait noté les enfants lors de la lecture de leur mémorandum à la préfecture. Youssouf Keita qui a porté leur parole a pointé du doigt, les droits relatifs à la santé, à l’éducation, à un environnement sain, entre autres. Pour le porte-parole des enfants, ces droits sont de nos jours menacés, déplore-t-il. D’où son appel à un renforcement de la protection de ce groupe vulnérable qui doit être protégés et mieux accompagnés. Poursuivant, il a exigé à ce que cessent les violences faites aux enfants. Dans beaucoup de localités, se désole cet enfant, les enfants sont pris pour cibles par des bandits et autres personnes qui en font leurs esclaves. Cela doit cesser, ont-ils exigé. Cette journée est certes commémorative du massacre des élèves de Soweto en 1976 en Afrique du Sud, soutient,  Youssouf Keita mais, elle est aussi pour nous l’occasion d’une introspection profonde et un moment d’évaluation sans complaisance des engagements ratifiés par nos états pour la réalisation des droits des enfants africains. Seulement, force est de reconnaître qu’il y a encore à faire, martelé le porte-parole des enfants. En effet, détaille-t-il, malgré la mise en place depuis les années 1960 des plans ORSEC, de la SNPE, la création dans tous les départements de comités de protection des enfants (Cdpe),nombre d’enfants sont encore victimes des risques. Il s’agit, relève le porte-parole du groupe d’enfants, de risques liés à l’inondation, à la famine, à l’érosion côtière, au conflit en Casamance avec son lot d’orphelins, de déplacés, de victimes de mine, d’écoles fermées, entre autres. A ce lot, on peut y ajouter d’autres facteurs de crise humanitaire notamment l’insécurité transfrontalière et le terrorisme, développe-t-il. Fort de ce constat, martèlera-t-il, la CONAFE, au niveau régional saisit cette opportunité pour faire le plaidoyer auprès des autorités compétentes d’une part, d’autre part, sensibiliser les communautés pour plus d’actions en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’enfant. Abordant le thème, il soutient que c’est une façon de rappeler la centralité  des droits de l’enfant et par conséquent, une invite à accorder une attention particulière à la protection et à la promotion de ces droits.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /